Malgré une mobilisation inférieure à celle rendue nécessaire pour les Jeux olympiques, les Paralympiques resteront sous étroite sécurité. Jusqu’à 25.000 policiers et gendarmes seront mobilisés aux côtés de 10.000 agents de sécurité privée, a détaillé le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin, soulignant qu’il n’y avait pas à ce stade de « menace caractérisée » visant ces Jeux.
Jusqu’à 25.000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité durant les Jeux paralympiques de Paris du 28 août au 8 septembre 2024, a annoncé mardi 20 août 2024 le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin.
« Le pic sera à 25.000 forces de l’ordre en Ile-de-France et à Châteauroux », où auront lieu les épreuves de tir, a déclaré le ministre en conférence de presse. « Nous aurons l’appui des trois forces d’intervention » (BRI, Raid, GIGN), avec 300 effectifs, et « 10.000 agents de sécurité privée », a ajouté le ministre.
Concernant les risques pouvant toucher les Jeux paralympiques, organisés du 28 août au 8 septembre, « nous n’avons pas de menace caractérisée et nous sommes extrêmement attentifs », a assuré M. Darmanin.
La sécurisation des délégations sensibles, dont Israël, « sera assurée de la même manière que les Jeux olympiques », a assuré M. Darmanin, avec au total 27 athlètes, 2 arbitres et le président du comité paralympiques qui seront « protégés en permanence ».
Le relais de la flamme, qui débute en France le 25 août 2024, comptera 12 cortèges et traversera 33 départements, « à chaque fois sous l’autorité des préfets de départements », a poursuivi le ministre.
Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris, a salué la décision de maintenir « le niveau de mobilisation pour assurer la sécurité dès le relais de la flamme des Jeux paralympiques ».
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15.000 gendarmes et policiers pour la cérémonie d’ouverture
La cérémonie d’ouverture des Paralympiques aura lieu le 28 août, place de la Concorde, toujours sous la houlette du directeur artistique Thomas Jolly. Le Suédois Alexander Ekman a été choisi pour chorégraphier le tout, entouré notamment de 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap.
Quelque 15.000 policiers et gendarmes seront engagés pour la cérémonie d’ouverture, avec en tout « 35.000 spectateurs en tribune place de la Concorde – dont près de 5.000 athlètes et 170 délégations olympiques – et 15.000 places ouvertes au public en bas des Champs-Elysées », selon Gérald Darmanin.
Le ministre a évoqué des périmètres de sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme (SILT) autour de la place de la Concorde et du jardin des Tuileries, dont le détail sera annoncé ultérieurement par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
Ces Jeux paralympiques interviennent dans un contexte de rentrée scolaire et de reprise de la vie politique en France, qui attend la formation d’un nouveau gouvernement.
L’accessibilité des Jeux comme point noir
Si à Paris, les transports en commun, en particulier le métro – ancien et peu accessible -, restent un point noir pour l’accueil des personnes en situation de handicap, la ministre des Sports démissionnaire Amélie Oudéa-Castéra a assuré que « plus de 65 gares étaient accessibles ».
Ce nombre correspond aux gares des RER A et B exploitées par la RATP et desservant notamment Paris, a précisé l’autorité régionale des transports Île-de-France Mobilités (IDFM), d’autres tronçons dépendant de la SNCF. Côté métro, seules 29 stations, principalement sur deux lignes, sont accessibles.
Par ailleurs, s’agissant de la billetterie, Mme Oudéa-Castéra a précisé que 300.000 billets seraient distribués gratuitement, dont « 200.000 » réservés « aux scolaires ».
Alors que l’objectif pour les Jeux était que la France parvienne dans le « top 5 », la ministre l’a fixé au « top 8 ». Ce seront, a-t-elle relevé, « les tout premiers jeux paralympiques d’été de notre histoire ». Pour ces jeux, « 4 millions de spectateurs sont attendus, dont 10% d’étrangers ».
(Avec l’AFP)
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