<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> D’un échelon (de la sécurité) à l’autre

Photo : Laurent Victor (Photo: L.Picard/L'Essor).

7 mai 2022 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

D’un échelon (de la sécurité) à l’autre

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La carrière militaire de Laurent Victor était pleine de promesses. Embarqué pour son service militaire l’année de ses 20 ans, il choisit la Gendarmerie "pour rendre service aux gens". Remarqué lors d’une première affectation dans un Peloton de surveillance et d’intervention (Psig), il rejoint la Section de recherches (SR) d’Orléans.

Au cours des dix années suivantes, il continue à travailler dans des unités de recherche. D’abord à la SR de Paris, puis à la brigade de recherches de Palaiseau. Mais un différend sur la poursuite de sa carrière au moment de monter en grade le conduit dans une impasse morale. Il décide de faire une demande de mise à la retraite. C’est là qu’il découvre la reconversion. Il finit par obtenir un congé reconversion en septembre 2000. Six mois plus tard, il est rayé des cadres et intègre une entreprise de logistique et de transport.

"Je ne savais rien faire"

Très vite, il fait un constat : "Je ne savais rien faire." Il décide donc de se former via des cours du soir, pendant ses congés et ses week-ends… Un rythme, en parallèle de son emploi, qu’il tiendra pendant près de sept ans. A la clé : deux BTS, une licence et un diplôme d’ingénieur conseil. Entre-temps, il a rejoint une autre entreprise de transports et se spécialise dans les domaines de la sécurité et de la sûreté. Un domaine qu’il ne quittera plus, puisqu’il sera ensuite responsable de la sécurité de la Maison de la Radio, puis directeur délégué à la sécurité du groupe Radio France.

Du harnais de maître-chien aux savons

Après un passage dans le secteur du conseil et de l’audit, il est aujourd’hui directeur de la sécurité et de la sûreté du Museum national d’histoire naturelle et de ses différents sites. A 56 ans, l’ex-sous-officier est en quelque sorte un vétéran de la reconversion. "Je n’avais jamais eu à l’esprit de faire tout ça ! La Gendarmerie m’a apporté beaucoup. A commencer par une structure d’esprit. Mais attention, prévient-il, on ne m’a pas servi tout ça sur un plateau ! Depuis mon départ, j’ai bossé !"

Il reste aujourd’hui encore attaché à l’Institution. Il a d’ailleurs été choisi pour être ambassadeur de la reconversion et témoigner de sa transition professionnelle. Récemment, une ancienne gendarme adjointe a rejoint son équipe au MNHN en tant qu’agent de sécurité.

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