Un homme de 24 ans a été condamné à deux ans de prison ferme après s’être rebellé et avoir outragé des gendarmes d’Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais). Les militaires l’avaient convoqué puis interpellé suite à un vol dans une pharmacie. Le prévenu avait même menacé une gendarme et sa fille, après avoir fait des recherches sur sa vie privée.
Comme l’explique La Voix du Nord, cette affaire débute par le vol d’un portefeuille dans une pharmacie à Mametz, en avril 2024. « J’ai vu un sac qui sortait d’un casier, je n’ai pas pu m’en empêcher », reconnait le prévenu lors de son procès en comparution immédiate le 20 janvier 2025. L’homme se débarrasse ensuite du portefeuille, mais garde la carte bancaire. Puis, il part acheter des bières dans une épicerie et une grande surface. Au moment de régler, l’homme et deux amis qui sont avec lui, se trouvent fort dépourvus, car ils ne connaissent pas le code secret de la carte volée.
Plus tard, quand les gendarmes présentent une planche de photographies à une commerçante et une pharmacienne, un jeune homme est formellement reconnu. Les caméras de vidéosurveillance permettent de conclure l’enquête.
Lire aussi Près de Pau, un gendarme tire après un refus d’obtempérer
Le prévenu maintenu en détention
Le suspect est un ancien cocaïnomane et héroïnomane. Il est rapidement identifié. Sa compagne, enceinte, se trouvait avec lui au moment du vol du portefeuille. Elle est placée en garde à vue. Son compagnon ne répond pas à la convocation de la gendarmerie. Finalement, dans un second temps, il se rend à la brigade d’Aire-sur-la-Lys pour dédouaner la maman de son futur enfant. Mais l’homme finit par repartir tout de suite. « Quand ils m’ont accueilli, les gendarmes se sont tout de suite montrés agressifs, j’ai préféré partir », explique-t-il.
Une patrouille finit par le rattraper et l’interpeller un quart d’heure plus tard. « Ils m’ont mis un genou au niveau du cou, je n’arrivai plus à respirer. C’est là que j’ai commencé à me rebeller et à les insulter ». Une gendarme, menacée par le prévenu, livre une autre version des faits. « Quand il s’est présenté, il était ivre et provocateur. Il m’a même menacée ainsi que ma fille après avoir fait des recherches sur ma vie privée. C’est un profil très inquiétant ».
Jugé en comparution immédiate pour vol, escroquerie, rébellion et outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique, tout cela en récidive, l’homme comptait déjà vingt mentions à son casier judiciaire. Il a finalement écopé de deux ans de prison avec maintien en détention. Il a également interdiction d’entrer en contact avec la gendarme qu’il a menacée durant deux ans. Elle s’était constituée partie civile. Il devra aussi lui verser 500 euros au titre de préjudice moral. Ses quatre collègues, également outragés, toucheront 300 euros.
