Un ancien gendarme a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis probatoire par le tribunal correctionnel de Compiègne (Oise). L’homme était jugé le 3 juillet 2023 pour harcèlement sur personne son ex-compagne. Lors de son procès, le prévenu, âgé de 54 ans et qui exerce aujourd’hui le métier de menuisier, a reconnu les faits.
Traqueur GPS sur la voiture de la victime
Comme l’explique L’Oise Hebdo, les faits de harcèlement ont débuté à Venette (Oise) quand la victime a décidé, en avril 2023, de quitter cet ancien militaire. Elle a eu beau bloquer son numéro de téléphone, il a continué à lui adresser une dizaine de SMS par jour. Aussi, il suivait son ex-compagne grâce à un traqueur GPS installé sous l’une des voitures de la victime. Cette dernière a également reçu des cailloux lancés depuis la rue dans son appartement. Une de ses autres voitures a aussi subit des dégradations, et l’accusé n'a jamais cessé de lui rendre de nombreuses visites impromptues à son domicile.
La plaignante a même évoqué une tentative d’effraction de son domicile et accuse même son ex de lui avoir volé des bijoux, des vêtements et un téléphone portable. "Une autre fois", écrivent encore nos confrères, "il la suit en voiture avant de se jeter sur le pare-brise de son ex en lui criant qu’il l’aime". L’entourage de la victime évoque également le prévenu comme un "homme violent verbalement", "jaloux" et "misogyne".
Une ancienne gendarme condamnée pour violences sur sa compagne également gendarme
L'ancien gendarme reconnaît les faits
Le 6 mai, la victime décide de déposer plainte et décrit, devant les enquêteurs une "relation tyrannique". Un expert-psychiatre lui diagnostique un "syndrome post-traumatique" qui signifie qu’elle vit aujourd’hui avec un sentiment constant d’insécurité. Présente à la barre du tribunal de Compiègne le 3 juillet, la victime a entièrement maintenu ses déclarations. Devant les magistrats, l’ancien gendarme, dont le casier judiciaire était vierge, a reconnu les faits de harcèlement. Son avocat, qui avait demandé la clémence, a ajouté que les agissements de son client avaient cessé. Le parquet de Compiègne, de son côté, a requis une peine de douze mois de prison dont six avec sursis probatoire.
Finalement, le tribunal de Compiègne a condamné l’ancien gendarme à douze mois de prison, intégralement soumis à un sursis probatoire d’une durée de deux ans. Le prévenu a également interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne et de paraître à son domicile ainsi que sur son lieu de travail.