Longtemps confinée au niveau "égo-historique" –selon le mot créé par l'historien Pierre Nora–, l’étude du passé de la Gendarmerie s'est considérablement développée depuis une vingtaine d'années. Une convention signée en 2001 entre l'Arme et l’Université Paris IV-Sorbonne a mis en place un dispositif robuste : premier parcours doctorant de l’Arme avec la soutenance de 16 thèses, organisation de 10 colloques ou journées d’études, publication de plus de 45 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles.
Faire connaître l'histoire des gendarmes
La création de la chaire HiGeSET (Histoire Gendarmerie Sécurité & Territoires) marque une "nouvelle étape décisive dans la consolidation de ce chantier historique", selon ses deux titulaires Arnaud-Dominique Houte, docteur en histoire, professeur HDR (habilitation à diriger des recherches) à l'université de Paris-Sorbonne et le commandant Benoît Haberbusch, docteur en histoire et responsable du département stratégie de la recherche au centre de recherches de l'Ecole nationale des officiers de la Gendarmerie (CREOGN) de Melun. "Ouverte sur la société civile au cœur des territoires, cette chaire a vocation à nouer des partenariats à la fois avec le milieu académique, dans une approche multidisciplinaire, les unités de la Gendarmerie nationale, pour bénéficier de leur expertise opérationnelle, et des mécènes privés ayant vocation à porter des projets destinés à mieux faire connaître au plus grand nombre l’histoire des gendarmes".
Outre ses deux titulaires, la chaire comprend une équipe de chercheurs associés et de chercheurs affiliés (docteurs / doctorants). Elle sera implantée à Melun, aux côtés du CREOGN, du Centre d'entraînement et de simulation au commandement opérationnel (CESCO) et du Musée de la Gendarmerie nationale.
PMG