<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un sous-officier soutient avec succès sa thèse de doctorat sur le haut commandement de la Gendarmerie pendant l’Occupation

Photo : L'adjudant-chef Luc Demarconnay, 49 ans, chargé de projets à la DGGN, lors de la présentation, le 23 novembre 2022 à Paris, de sa thèse de doctorat d’histoire "Commander une force publique sous l’Occupation : la direction de la Gendarmerie en France de 1940 à 1944". (Photo: PMG / L'Essor)

24 novembre 2022 | Vie des personnels

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Un sous-officier soutient avec succès sa thèse de doctorat sur le haut commandement de la Gendarmerie pendant l’Occupation

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Chargé de projets à la direction générale de l'Arme (DGGN), ce sous-officier de 49 ans, qui compte 22 ans de service, est entré en Gendarmerie en 2000 après une formation universitaire d'historien. Il a servi successivement en brigade territoriale, puis dans un groupement, avant de rejoindre la DGGN où il s'occupe actuellement d'accompagner des officiers […]

Chargé de projets à la direction générale de l'Arme (DGGN), ce sous-officier de 49 ans, qui compte 22 ans de service, est entré en Gendarmerie en 2000 après une formation universitaire d'historien. Il a servi successivement en brigade territoriale, puis dans un groupement, avant de rejoindre la DGGN où il s'occupe actuellement d'accompagner des officiers sur la voie de la transition professionnelle vers le secteur privé. Parallèlement à son métier de gendarme, il a poursuivi des recherches en histoire militaire à l'université de Paris IV Panthéon-Sorbonne.

Spécialisé dans l'histoire de l'Arme sous l'Occupation, il soutenu il y a une dizaine d'années un mémoire de mastère II sur la Garde personnelle du chef de l’État Français Philippe Pétain. Depuis plusieurs années, il se consacrait donc à sa thèse de doctorat sur le commandement supérieur de la Gendarmerie sous l'Occupation. Depuis 2019, la DGGN a mis en place un dispositif d'aide aux officiers et sous-officiers d'active qui sont également doctorants. Ceux-ci se voient accorder une période 20 jours par an (sur une durée totale de trois ans, soit 60 jours), durant lesquels ils continuent à toucher leur solde, pour travailler sur leur thèse. L'Arme prend également en charge leurs frais d'inscriptions universitaires et d'impressions de leur thèse.

Un sous-officier va soutenir sa thèse de doctorat sur la gendarmerie durant l’Occupation

Deux cents gendarmes fusillés pendant l'Occupation

Jeudi les six membres du jury – cinq universitaires et l'ancien directeur de la Gendarmerie Richard Lizurey – ont tour à tour commenté la thèse de 520 pages de l'adjudant-chef Demarconnay. Ainsi le professeur émérite Jean-Noël Luc, spécialiste de l'histoire de la Gendarmerie et co-directeur de thèse, a souligné que "le haut commandement de la gendarmerie française est un grand oublié de l’historiographie" de l'Arme sous l'Occupation. Le riche fonds de l'Inspection générale de la Gendarmerie, qui n'avait jamais été exploité, a permis un éclairage original et concret du quotidien en zone occupée et en zone sud à partir de 1942. Le professeur Luc a rappelé qu'une partie de la Gendarmerie est toujours restée fidèle à Vichy, alors que 200 gendarmes ont été fusillés par les Allemands et 800 déportés, notamment pour des faits de résistance.

Plusieurs membres du jury ont par ailleurs relevé le travail de ces "doctorants du samedi et des congés" ou des "ces historiens du dimanche" qui passent une grande partie de leurs temps libres dans les bibliothèques pour consulter les archives et dans l'écriture de leurs thèses.

PMG

« La Gendarmerie sous l’Occupation » (1994), ouvrage du colonel Claude Cazals, dont le père adjudant-chef avait été nommé « Juste parmi les Nations » pour avoir sauvé des Juiifs pendant l’Occupation, vient d’être réimprimé par L’Essor et les éditions Kubik.

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