C’est une triste mais banale histoire de harcèlement. Un gendarme de la Loire a été condamné par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay, en Haute-Loire, pour avoir rendu la vie impossible à son ex-compagne durant plusieurs mois. Entre autres faits reprochés : l’envoi, sans son accord, de photos d’elle à un autre couple en prévision d’une rencontre échangiste.
Les deux protagonistes se sont rencontrés sur une application spécialisée début 2019. L’idylle va durer jusqu’au premier confinement de 2020. En mai, ils décident de se séparer pour réfléchir à l’avenir de leur relation. Mais, lorsqu’il s’est agi de prendre une décision, en septembre, la victime a découvert que son ex-compagnon entretenait une relation avec une autre femme. Elle coupe alors les ponts et bloque son numéro alors qu’ils avaient continué à échanger des messages durant l’été.
"J'avais des idées suicidaires"
Au grand dam du prévenu qui, à la barre, explique n’avoir jamais cessé d’aimer son ex-concubine, habitante de La Séauve-sur-Semène. "Je n’allais pas bien. J’ai perdu une quinzaine de kilos, j’avais des idées suicidaires", tente-t-il de justifier. Pour la victime, c’est en effet "un mauvais thriller" qui commence. Car le militaire essaie par tous les moyens de renouer le contact.
Il parvient finalement à l’appeler sur son lieu de travail et à la convaincre de débloquer son numéro. Dans les trois heures qui suivent, le militaire lui enverra pas moins de 130 messages dans lesquels il menace de se suicider. Mais le chantage n’a pas l’effet escompté puisque la victime refuse toujours de renouer. Les choses vont alors encore empirer. Le gendarme qui devrait pourtant "connaître la signification du harcèlement" en sa qualité d’officier de police judiciaire, comme le fait remarquer la substitut du procureur, se rend chez elle pour afficher d’anciennes photos les représentant ensemble. Pire. Adepte de l’échangisme, le prévenu envoie des photos de la victime à un couple pour, leur dit-il, préparer une rencontre. Une victime qui lui avait toujours fait part de son refus de se prêter à cette pratique.
Des faits qui, en plus de ceux relevant du harcèlement, conduisent le tribunal à condamner le prévenu à quatre mois de prison avec sursis. Il reçoit également une obligation de soins et devra suivre un stage contre les violences conjugales et sexistes.
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