Avant le passage à l’heure d’hiver dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre 2024, la Sécurité routière rappelle l’importance de se rendre visible la nuit sur la voie publique. Chaque année, un pic d’accidentalité est observé après le changement horaire.
« Entre 17h00 et 19h00, à l’heure des sorties d’école et du travail, les usagers de la route les plus vulnérables sont alors moins visibles, les exposant davantage au risque d’accident, surtout dans des conditions de circulation dense », souligne dans un communiqué la Sécurité routière qui présente une expérience réalisée afin de sensibiliser les usagers vulnérables de la route.
+34% d’accident entre octobre et novembre
Le nombre d’accidents impliquant un piéton augmente en moyenne de 34% en novembre par rapport au mois d’octobre, selon des données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) recueillies entre 2019 et 2023. Un constat probablement dû au changement d’heure et à la baisse de la luminosité.
La Sécurité routière a mené « une séance de tests d’arrêt d’urgence d’un véhicule, de nuit, face à un piéton et un cycliste sans et avec une tenue rétro-réfléchissante ». L’expérience a démontré que « dans les phares d’une voiture roulant à 50 km/h, un piéton est visible à seulement 28 m lorsqu’il est vêtu de noir » alors qu’à cette vitesse, un véhicule a besoin de 31 m pour s’arrêter. « Lorsqu’on renouvelle l’expérience avec un piéton portant une tenue rétro-réfléchissante, il est visible à 44 m », ajoute la délégation interministérielle.
La Sécurité routière encourage ainsi les usagers vulnérables à porter des « vêtements clairs » et à opter pour des « dispositifs rétro-réfléchissants (gilet, brassard, gants, bandes sur le sac à dos, le cartable, etc.) ».
Plus de huit Français sur dix se sentent vulnérables à cette période
D’après une étude* de l’association Assurance Prévention cette semaine, plus de huit Français sur 10 (84%) se disent préoccupés par leur sécurité sur la route lorsque la visibilité baisse. Les cyclistes sont les plus nombreux à se sentir vulnérables (90%), suivis des trottinettistes (87%), des motocyclistes (86%) et des piétons (82%).
Si les bons réflexes sont connus – 70% des personnes interrogées estiment les avoir – ils ne sont pas systématiquement appliqués. En effet, seuls 73% des piétons empruntent toujours les trottoirs lorsque la visibilité est réduite et 72% ne portent pas de vêtements réfléchissants. Par ailleurs, un cycliste sur deux (50%) ne porte pas d’accessoires réfléchissants. Près de la moitié (45%) des utilisateurs de trottinette électrique n’allument pas systématiquement leurs feux.
(Avec l’AFP)
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* L’étude a été réalisée en ligne du 1er au 3 octobre 2024 par Harris Interactive pour l’association Assurance Prévention, auprès d’un échantillon de 2.111 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (méthode des quotas).
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