La Gendarmerie vient de lancer un appel d'offre de marché pour la "production de supports promotionnels de communication pour la campagne nationale de recrutement 2022/2024". D'après le blog "Lignes de défense", ce type d'externalisation n'avait jamais été entrepris par la Gendarmerie jusqu'à présent. Ces derniers temps, bien que les supports promotionnels soient toujours conçus en interne, l'Arme bénéficiait toutefois de l'appui d'une agence de conseil. Mais ça n'était visiblement pas suffisant puisqu'elle souhaite revenir sur le devant de la scène face à ses concurrents du secteur, notamment la Police nationale et les armées.
Dans le détail, l'appel d'offre prévoit la production d'un film promotionnel de 45 secondes, déclinable en version courte de 30 secondes ; d'un spot radio de 30 secondes déclinable en 15 secondes ; d'un lot de cinq affiches pouvant être utilisées sur différents supports (impression, diffusion numérique, affichage urbain…) ; ainsi que cinq capsules vidéos courtes de 7 à 15 secondes, principalement destinées aux réseaux sociaux. Objectifs: muscler la communication autour de la marque employeur de la Gendarmerie, et développer une campagne "percutante" permettant de valoriser et d'asseoir la notoriété de l'offre d'emplois proposés au sein de l'Institution. Y compris "là où on ne l'attend pas", afin de toucher son cœur de cible que constituent les femmes et les hommes âgés de 18 à 27 ans.
Les candidats ont jusqu'au 9 juin pour se faire connaitre et proposer leurs services. Pour l'heureux élu, l'été risque d'être chargé puisque d'après le cahier des charges que L'Essor a pu consulter, l'ensemble des supports devra être rendu au plus tard le 15 septembre 2022. Ce qui laisse supposer une mise en œuvre dès la fin d'année 2022 et au cours de l'année 2023.
Un nouveau départ au sortir de la Gendarmerie
Un budget de départ qu'il faudra abonder
Reste que si le budget prévisionnel alloué à ce marché de production de supports s'élève à 116.000 euros hors taxes, il subsiste toutefois la problématique de la diffusion de ces contenus. Notamment celle du coût de diffusion. Si outre les réseaux sociaux, l'objectif de la Gendarmerie est de viser des diffusions TV, radio et presse écrite, la facture risque fort d'être salée. De fait, en fonction des heures ou jours de diffusion et du format choisi, les prix d'espaces publicitaires peuvent très vite s'envoler, passant de quelques milliers d'euros à plusieurs centaines.
D'autres institutions comme l'armée de Terre ont déjà investi ces canaux de diffusion en réalisant leurs campagnes en partenariat avec des agences spécialisées dans la publicité. Et parce que dans ce domaine plus qu'un autre, le temps c'est de l'argent, elle avait opté pour des déclinaisons de ses films en de très courts spots publicitaires, moins chers à la diffusion, sur le thème des valeurs et de l'engagement.
Quoi qu'il en soit, il faudra donc à l'Institution, abonder significativement cette enveloppe budgétaire initiale, pour pouvoir atteindre ses objectifs de diffusion. Le Service d'information du Gouvernement devrait néanmoins constituer un appui important pour cette seconde phase d'exploitation et de diffusion.
Des ambassadeurs pour le recrutement
Récemment, la Gendarmerie avait totalement refondu son site internet de recrutement. La Gendarmerie se vantait alors que cette nouvelle version, mise en ligne fin 2021, devenait ainsi "le premier site institutionnel de recrutement à adopter la charte graphique de l'Etat".
En plus de ce nouveau site, la Gendarmerie a récemment développé un réseau d'ambassadeurs qui peuvent répondre aux questions des internautes sur une plateforme interactive. Ce dispositif est un complément du réseau des 21 centres d'information et de recrutement (CIR) répartis en régions et des sept centres de recrutement concours et sélection (CRCS) d'outre-mer, dont dispose la Gendarmerie.
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