La tension ne retombe pas en Corse. Le 11 mars dernier, une tentative d’intrusion a été bloquée dans la brigade de gendarmerie de Porto-Vecchio, en Corse-du-Sud. Depuis dix jours, plusieurs manifestations et violence ont éclaté sur l’île de beauté suite à l’agression en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna.
Jets de cocktails molotov
A la mi-journée, plusieurs dizaines de personnes cagoulées ont tenté de s’introduire dans la brigade de gendarmerie de Porto-Vecchio, située rue du Général Paulin Colonna d’Istria. Ils n’ont pas réussi à y entrer. Selon le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe, il y a eu "des jets de cocktails molotov" et des "véhicules personnels et professionnels de gendarmes endommagés". Il n’y a pas eu de blessés, a souligné le procureur, précisant qu’une enquête a été ouverte pour "dégradation de biens publics par moyen dangereux". Aucune interpellation n’a eu lieu sur le moment, mais les auteurs des faits encourent "10 ans d’emprisonnement".
Gendarmes et policiers face à l’embrasement en Corse
Le commandant de la région de gendarmerie de la Corse tire la sonnette d’alarme
Suite à cette tentative d’intrusion, le general de brigade Tony Mouchet, commandant de la région de gendarmerie de la Corse, a indiqué, à nos confrères de Francetvinfo.fr., que "le drame n’était pas loin". Il s’est dit également être "préoccupé" par la situation et "l’inconscience des actions" menées par certains manifestants. "Je pense notamment à dimanche dernier à Corte, où nous avons subi des jets d'essence, des bonbonnes de gaz enflammées qui étaient projetées contre nos hommes".
Le commandant de la région de gendarmerie de la Corse a enfin salué le professionnalisme de ses hommes qui ont agi "avec discernement et sang-froid afin d’éviter tout drame".