Une femme a été déférée au parquet de Troyes (Aube) et condamnée, le 16 février 2025, à dix mois de prison pour complicité de refus d’obtempérer, outrages et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Elle purgera sa peine à domicile sous surveillance électronique. La veille de sa condamnation, la prévenue avait un gendarme pour permettre à ses deux complices de s’échapper.
Selon L’Est Eclair, les faits ont débuté au moment où les gendarmes ont voulu contrôler, à Lavau, un véhicule qui quittait le parking du centre pénitentiaire de Troyes-Lavau. Au volant, se sachant en violation d’une semi-liberté, le conducteur a refusé d’obtempérer. Une course-poursuite s’est alors engagée dans l’agglomération troyenne. De Lavau à Troyes, en passant par Pont-Sainte-Marie, les fuyards ont pris tous les risques et ont brûlé des « stop » et des feux tricolores. Ils ont continué à ignorer les sommations des gendarmes lancés à leur poursuite.
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Ses complices toujours en fuite
Leur voiture s’est finalement arrêtée dans un quartier sensible de Troyes. Les trois occupants sont alors sortis du véhicule et ont tenté de prendre la fuite. Afin de permettre à ses deux complices de disparaître de la vue des militaires, la prévenue s’en est prise à un gendarme. Elle l’a notamment poussé et insulté.
La prévenue a été déférée une fois sa garde à vue terminée. Elle était déjà connue de la justice pour des faits de violences, d’outrages et de conduite sans permis. Elle purgera sa peine, chez elle, avec un bracelet électronique. Ses deux complices étaient toujours en fuite.
Ce nouvel épisode d’un refus d’obtempérer intervient dans un contexte de hausse des violences à l’encontre des gendarmes. Sur BFMTV/RMC, le général d’armée Hubert Bonneau, directeur de la Gendarmerie, avait expliqué fin janvier, que 10.000 gendarmes ont été blessés « dans le cadre de leur service » en 2024. Un chiffre en hausse de 4 % par rapport à 2023.