Un orpailleur clandestin tué par un gendarme en Guyane

Photo : Appuyés par l'AGIGN de Cayenne, les gendarmes et les forces armées en Guyane multiplient les opérations de lutte contre l'orpaillage illégal. (Photo d'illustration: Gendarmerie)

22 avril 2024 | Opérationnel

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Un orpailleur clandestin tué par un gendarme en Guyane

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Jeudi 18 avril 2024, vers midi, dans une région de l'ouest de la Guyane touchée par l'orpaillage illégal, une patrouille mixte associant la Gendarmerie et les forces armées de Guyane (FAG) tente d'intercepter quatre quads, utilisés par les orpailleurs pour se déplacer sur les pistes menant à un chantier illégal d'extraction d'or. Les engins tentent de […]

Jeudi 18 avril 2024, vers midi, dans une région de l'ouest de la Guyane touchée par l'orpaillage illégal, une patrouille mixte associant la Gendarmerie et les forces armées de Guyane (FAG) tente d'intercepter quatre quads, utilisés par les orpailleurs pour se déplacer sur les pistes menant à un chantier illégal d'extraction d'or. Les engins tentent de "forcer le passage", selon le procureur de Cayenne Yves Le Clair.

Un Brésilien, "malgré les sommations d'usage, s'est lancé vers un gendarme avec un sabre à la main", selon le magistrat. Un second gendarme de l'antenne GIGN (AGIGN) "en protection, a été contraint d'ouvrir le feu pour protéger son collègue", selon Yves le Clair. Touché à l'épaule, l'orpailleur a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Cayenne.

Les faits se sont déroulés près d'un affluent de la rivière Abounami, sur la commune de Papaïchton, un site dans de l'ouest de la Guyane particulièrement touché par l'orpaillage illégal.

Les camarades du maréchal des logis-chef Arnaud Blanc de l'AGIGN de Cayenne, tué le 25 mars 2023.

Le 25 mars 2023, le major Arnaud Blanc, chef de groupe à l'AGIGN de Cayenne, avait été tué par balle lors d'une mission comparable dans le secteur de Dorlin (ouest). Son meurtrier présumé, un Brésilien de 21 ans, avait été arrêté une dizaine de jours plus tard lors d'une traque d'une ampleur exceptionnelle menées par plusieurs centaines de gendarmes et de soldats des FAG.

Ruée vers l'or

Le département français d'Amazonie souffre d'une ruée vers l'or incontrôlée de garimpeiros clandestins en provenance des pays voisins, le Brésil et le Suriname. L'ouest de la Guyane, région frontalière avec l'ancienne colonie néerlandaise, est la zone la plus touchée et concentre 80% des sites miniers illégaux, contre 20% dans la partie est, côté Brésil.

D'après un bilan de la préfecture rendu public fin février, 7.200 chercheurs d'or clandestins étaient présents en Guyane en 2023, répartis sur 400 sites. Près de cinq tonnes d'or ont été extraites illégalement l'année dernière, selon la même source. Cette exploitation illégale est un fléau pour la population et l'environnement car le mercure utilisé par les orpailleurs pour séparer l'or, est ensuite rejeté dans les cours d'eau qui sont ainsi gravement contaminés.

PMG (avec l'AFP)

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