<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Trois mois de prison (avec sursis) pour un gendarme, pour avoir asséné un coup de poing à un homme ivre

Photo : Les gendarmes n'avaient pas prévenu leur hiérarchie au moment où les faits se sont produits. (Photo: Justice)

25 septembre 2023 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Trois mois de prison (avec sursis) pour un gendarme, pour avoir asséné un coup de poing à un homme ivre

par | Opérationnel

Un gendarme a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir donné un coup de poing à homme ivre. Le militaire était jugé le 7 septembre 2023 par le tribunal de Lorient (Morbihan) qui a rendu son délibéré le 21 septembre 2023. Agé d’une trentaine d’année, le gendarme était en compagnie d’un […]

Un gendarme a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir donné un coup de poing à homme ivre. Le militaire était jugé le 7 septembre 2023 par le tribunal de Lorient (Morbihan) qui a rendu son délibéré le 21 septembre 2023. Agé d’une trentaine d’année, le gendarme était en compagnie d’un collègue, à la sortie d’un bar, tard le soir dans la commune de Pontivy. Des sanctions disciplinaires ont été prises à l’encontre des deux gendarmes qui n’avaient pas dénoncé les faits auprès de leur hiérarchie. Le militaire, qui n’a pas donné le coup de poing, a même tenté de dissuader la victime de porter plainte quand, le lendemain, elle s’est présentée à la gendarmerie.

Le gendarme, présent aussi, la veille, tente de dissuader la victime de porter plainte

Comme l’explique Ouest France, la victime s’est réveillée le 22 décembre 2022 après être sorti la veille avec un ami. Ils avaient beaucoup bu. Vers 23h30, ils décident de rentrer chez eux. Ils traversent un parking, aperçoivent deux individus et entendent crier "Police !". L’un des hommes est assommé par un coup de poing qu’il reçoit.

Une fois rétablie, la victime se rend à la gendarmerie afin de voir la vidéosurveillance de la ville et comprendre les faits qui se sont passés la veille. Alors qu’elle attend son tour, un gendarme vient à sa rencontre et le dissuade de déposer plainte. L’homme décide finalement de se rendre auprès de la police municipale et réitère son intention de visionner les bandes enregistrées. Et pour cause : il pense que "le gendarme qui lui a parlé ressemble beaucoup à l’un des deux hommes croisés sur le parking, la veille au soir". Une enquête est ouverte.

Un homme arrêté pour avoir blessé un gendarme en piégeant sa maison

L'accusé et son collègue également sanctionnés au niveau hiérarchique

Lors de leur interrogatoire, l’un des deux gendarmes avoue avoir asséné un coup de poing à un homme ivre,"parce que celui-ci le menaçait directement". A la barre du tribunal de Lorient, le 7 septembre, le gendarme a confirmé avoir agi par légitime défense. Selon sa version, deux hommes alcoolisés l’ont interpellé sur un parking alors que lui et son collègue rentraient à la caserne. Nos confrères écrivent qu'une voiture aurait alors foncé sur eux à vive allure. Puis, le conducteur en est sorti, prêt à en découdre. "J’ai agi en état de légitime défense et je n’ai donné qu’un seul coup de poing. Je suis resté jusqu’à ce qu’il reprenne conscience", a-t-il encore expliqué. Le tribunal de Lorient, qui a décidé de ne pas retenir la thèse de la légitime défense, a condamné le gendarme pour violences à trois mois de prison avec sursis, et à une amende de 150 euros.

Comme il l'a aussi expliqué à la barre du tribunal, le seul regret du gendarme a été de ne pas alerter sa hiérarchie juste après les faits.  "Pour nous, il n’y avait pas de suite. On en restait là".

Le gendarme condamné a également reçu des sanctions disciplinaires, tout comme son collègue qui a tenté de dissuader la victime de déposer plainte. 

 

 

Registre :

La Lettre Conflits

La newsletter de l’Essor de la Gendarmerie

Voir aussi