Un gendarme a tué un homme porteur d’un couteau, le vendredi 21 février 2025, à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), près de Rennes. La scène s’est déroulée devant ses enfants. L’homme s’était montré menaçant envers les militaires. Après trois tirs de pistolet à impulsion électrique (PIE) et de multiples sommations, l’un des militaire a ouvert le feu.
Un différend familial
Le parquet de Rennes explique que les gendarmes intervenaient dans le cadre d’un différend familial. « Hier soir (vendredi NDLR) à Noyal-sur Vilaine, rue Ravel, vers 16h30 un homme de 30 ans décédait après avoir été victime d’un tir effectué par un gendarme au cours d’une interpellation après plusieurs sommations, et trois tirs de taser sans résultat » a déclaré Jean-Marie Blin, procureur de la République adjoint dans un communiqué.
L’individu se trouvait dans le quartier où habite sa belle-sœur avec qui il a eu une violente dispute. Il a ensuite quitté le logement avec ses trois enfants âgés de 3,4 et 6 ans. Entre temps, sa belle sœur avait sollicité les gendarmes. Le procureur adjoint ajoute que la présence d’un homme « dans la rue Ravel accompagné de trois jeunes enfants nus » a été signalée par les habitants du quartier. Arrivés sur place, les trois gendarmes ont été « confrontés à un homme très agité, armé d’un couteau, dans une descente de garage, avec les trois enfants derrière lui ».
Deux enquêtes ouvertes
Selon Ouest France, l’homme a tenté d’attaquer les militaires. Un gendarme lui a alors tiré dessus et l’a touché en plein thorax. Il est décédé sur le coup. Le procureur adjoint ajoute que les circonstances précises de l’intervention « pour mettre à l’abri les trois enfants » et interpeller le père « font l’objet d’une enquête en cours par l’inspection générale de la gendarmerie nationale ». Le gendarme, auteur du tir mortel, est actuellement entendu « sous le régime de la garde à vue dans le cadre de l’enquête de flagrance ouverte du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique ». La gendarmerie estime que le militaire « a dû faire usage de son arme ». La garde à vue du militaire a été levée samedi en fin de journée.
La section de recherches de Rennes est chargée de l’autre enquête pour les faits de violences et menace de mort sur les membres de la famille de la personne décédée. les investigations se porusuivaient lundi dans le cadre d’une enquête préliminaire.
(actualisation avec la levée de la garde à vue du militaire auteur du tir mortel)
