Régulièrement, afin de connaître l’avis de ses personnels sur divers sujets, la Gendarmerie nationale mène des enquêtes. Longtemps traité en partie de façon manuelle, ce processus va désormais être industrialisé grâce à la solution de Qualtrics. Cette évolution vient d’être confirmée par le général Patrick Touak, sous-directeur des systèmes d’information à la Gendarmerie nationale.
Sécurité et confidentialité des données
Qualtrics a été retenue par la Gendarmerie pour "sa simplicité d'utilisation, tant dans la construction que dans le partage des enquêtes, mais aussi et surtout pour l'exploitabilité des résultats", explique le général Touak à nos confrères de CIO. "L'objectif était de démocratiser les enquêtes auprès de nos collaborateurs, tout en soulageant la personne qui s'occupait de traiter les retours".
Avant d’être retenue, la solution Qualtrics a été soumise à un processus d’évaluation approfondie pour s’assurer que les équipes IT internes soient en capacité de la mettre en œuvre et de la laisser opérer de la manière la plus autonome possible. "Mon obsession lorsque j'étudie des solutions, c'est le coût total de possession, est-ce que celui-ci est soutenable dans la durée ?", ajoute le général Patrick Touak. Soumise à ce processus, la solution Qualtrics a apporté des réponses positives. L’outil a ensuite été mis en œuvre sur le périmètre de la relation avec les gendarmes, ce qui représente environ 100 000 personnels actifs ainsi que 31 000 réservistes. Rapidement, l’équipe projet a souhaité montrer la valeur de cette solution qui assure également la confidentialité totale des données.
Des enquêtes de satisfaction pour évaluer et adapter la qualité de service de la Gendarmerie
Un meilleur taux de réponses
"En quelques semaines, nous avons mis en place une enquête de masse, portant sur plusieurs milliers de collaborateurs. Au total, moins de neuf mois se sont écoulés entre la décision initiale et cette première application", relate le général Touak. S’en sont suivies d’autres enquêtes sur des sujets précis, comme les jeux Olympiques 2024 ou la capacité, le cas échéant, de travailler dans une autre région que celle où ils habitent. Au cours de l’année 2023, la direction des Ressources Humaines de la Gendarmerie a également mis en œuvre un autre cas d’usage en sondant 2 000 officiers qui allaient être mutés. Au lieu des "75% de retours" habituels, ils étaient "plus de 80%" à répondre.
Pour le général Touak, l’utilisation de Qualtrics nécessite au préalable une formation des collaborateurs afin de rassurer et montrer que cette solution ne va pas se traduire par une charge supplémentaire de travail. Aussi, devant la puissance de l’outil, il conseille de mettre en place une gouvernance globale pour "ne pas solliciter dix fois de suite les mêmes personnes au cours d’une année".
A plus long terme, la Police nationale pourrait également exploiter cet outil.