<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Pas-de-Calais : des migrants s’attaquent aux gendarmes qui tentaient de les empêcher de prendre la mer

Photo : Depuis 2022, les gendarmes engagés dans la mission de lutte contre l'immigration clandestine sur la côte du Pas-de-Calais, disposent de buggy pour se déplacer plus rapidement sur les immenses plages de sable du secteur. (Photo: Prefet62-Twitter)

26 mai 2023 | Opérationnel

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Pas-de-Calais : des migrants s’attaquent aux gendarmes qui tentaient de les empêcher de prendre la mer

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Le chiffre paraît impressionnant, et c'est sans doute une première pour les officiers de police judiciaire qui ont dû gérer l'affaire. Trente-huit migrants ont été placés en garde à vue jeudi 25 mai 2023, pour des faits de "violences en réunion" à l'encontre de plusieurs gendarmes. Les militaires, dont trois ont été blessés, tentaient d'empêcher […]

Le chiffre paraît impressionnant, et c'est sans doute une première pour les officiers de police judiciaire qui ont dû gérer l'affaire. Trente-huit migrants ont été placés en garde à vue jeudi 25 mai 2023, pour des faits de "violences en réunion" à l'encontre de plusieurs gendarmes. Les militaires, dont trois ont été blessés, tentaient d'empêcher une embarcation de prendre la mer à Oye-Plage (Pas-de-Calais).

Ces trois gendarmes étaient à bord d'un buggy, un petit véhicule tout terrain, quand ils ont été caillassés par des migrants. Une attaque qui a entraîné la perte de contrôle de leur véhicule. "Le pare-brise d'un des buggy a éclaté suite au jet d'une pierre" et le véhicule a "fait une embardée dans des sables mous, entraînant son retournement", a précisé le parquet de Saint-Omer. L'agression "s'est poursuivie sur les trois gendarmes coincés dans le buggy avant une intervention rapide de leurs collègues pour les dégager"

Aux alentours de 6h30, soit environ une heure avant cette agression, les gendarmes étaient déjà intervenus pour "contrecarrer une tentative de traversée maritime impliquant une soixantaine de migrants", a expliqué la préfecture du Pas-de-Calais. Lors de cette première interception du matériel nautique, "les migrants se sont montrés agressifs en jetant des projectiles et en incendiant l'ensemble du matériel avant de prendre la fuite". L'attaque s'est ensuite produite vers 7h30, quand les gendarmes se sont à nouveau engagés sur le secteur "pour empêcher la mise à l'eau d'une seconde embarcation".

Trois gendarmes légèrement blessés

Ces trois gendarmes, qui "souffrent de blessures aux membres et au crâne", n'ont "pas été hospitalisés". Deux d'entre eux se sont toutefois vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) "de trois et six jours".

Toutes les personnes ont été auditionnées au cours des gardes à vue. Des images, notamment celle des caméras piéton des gendarmes, ont également été "exploitées pour établir les implications exactes", a annoncé le parquet de Saint-Omer, qui a par la suite précisé que sur ces 38 gardés à vue, quatre hommes de nationalités afghane et albanaise, âgés d'une vingtaine d'années, seraient déférés ce vendredi 26 mai en vue d'une comparution immédiate. Ils doivent être jugés mercredi pour "violences aggravées commises sur des gendarmes", a dit à l'AFP le parquet, qui a demandé leur placement en détention provisoire. Les 34 autres migrants ont été relâchés, dont deux qui seront convoqués devant la justice ultérieurement. 

Les faits se sont déroulés dans le même secteur de Oye-Plage où un gendarme réserviste avait été blessé au couteau lors d'une opération de lutte contre les traversées clandestines en "small boat", fin avril 2023. Là encore, les militaires avaient été pris à partie par les migrants alors qu'ils tentaient de les empêcher de mettre leur vie en danger en prenant la mer dans une embarcation inadaptée.

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68 migrants secourus en mer le même jour

Toujours jeudi 25 mai 2023, un peu plus tard dans la journée, le patrouilleur de service public (PSP) "Flamant" de la Marine nationale est intervenu à deux reprises à la demande du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) pour porter secours à des embarcations en difficulté dans la Mer du Nord. Au total, le navire a récupéré soixante-huit personnes dans le détroit du Pas-de-Calais. Un secteur particulièrement dangereux en raison des courants, des conditions météos et maritimes souvent dégradées et du trafic maritime parmi les plus importants au monde. Les naufragés ont ensuite été débarqués au port de Calais où ils ont été pris en charge par les sapeurs-pompiers et les services de la police aux frontières.

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