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8 avril 2022 | Opérationnel

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Les gendarmes mobiles visés par des tirs à balles réelles en Corse

par | Opérationnel

Les violences en Corse ont encore franchi un nouveau palier, dimanche 3 avril, avec des gendarmes mobiles ciblés par au moins deux tirs à balles réelles dans des rues du centre-ville d'Ajaccio. Les coups de feu ont été tirés alors que "se déroulaient des affrontements violents à l'encontre des forces de l'ordre", a précisé le procureur […]

Les violences en Corse ont encore franchi un nouveau palier, dimanche 3 avril, avec des gendarmes mobiles ciblés par au moins deux tirs à balles réelles dans des rues du centre-ville d'Ajaccio. Les coups de feu ont été tirés alors que "se déroulaient des affrontements violents à l'encontre des forces de l'ordre", a précisé le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe.

Le magistrat a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête pour "violences avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique".  L’information avait été révélée le même jour par l’hebdomadaire Marianne, selon qui le tir a atteint "une armoire métallique, alors qu’un gendarme mobile se trouvait à moins d’un mètre", cours Napoléon, au niveau d’un barrage des forces de l’ordre, rue de l’Assomption.

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Marianne fait état d’un "autre sujet d’inquiétude, dans les rangs des forces de l’ordre, l’attitude des pompiers locaux". L’hebdomadaire cite un syndicaliste policier qui assure que "des collègues préfèrent ne plus être pris en charge par les pompiers"

Les soldats du feu avaient déjà été accusés de ne pas avoir secourus les policiers et les gendarmes lors de la manifestation du 13 mars à Bastia. Le secrétaire général du syndicat des commissaires de la Police nationale David Le Bars avait ainsi estimé sur CNews "inacceptable" que des policiers "aient été transportés dans des coffres de véhicules de police parce que les pompiers ne se déplaçaient pas".

Suite à ces déclarations, le service d’incendie et de secours de la Haute-Corse a annoncé avoir déposé une plainte pour diffamation publique.

Le bilan de la manifestation de dimanche était de 15 blessés, dont trois graves, selon la préfecture. Il s’agissait du troisième mouvement d’ampleur en Corse depuis l'agression mortelle, le 2 mars en prison, d'Yvan Colonna. Le militant indépendantiste purgeait une peine de prison à perpétuité pour l'assassinat en 1998 du préfet Claude Erignac.

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