<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Les gendarmes interpellent un pompier volontaire suspecté d’avoir allumé 31 incendies cet été en Gironde

Photo : (Photo d'illustration: F.Jones/Unsplash)

29 août 2022 | Opérationnel

Temps de lecture : 2 minutes

Les gendarmes interpellent un pompier volontaire suspecté d’avoir allumé 31 incendies cet été en Gironde

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Le soldat du feu aimait l'allumer lui-même. Après un mois d’enquête menée par 45 gendarmes, un étudiant de 19 ans, pompier volontaire en Gironde, a été arrêté vendredi matin par les gendarmes, puis mis en examen et écroué dimanche pour "destruction par incendies", a annoncé la procureure de la République de Bordeaux. Le jeune homme […]

Le soldat du feu aimait l'allumer lui-même. Après un mois d’enquête menée par 45 gendarmes, un étudiant de 19 ans, pompier volontaire en Gironde, a été arrêté vendredi matin par les gendarmes, puis mis en examen et écroué dimanche pour "destruction par incendies", a annoncé la procureure de la République de Bordeaux.

Le jeune homme est soupçonné d’avoir provoqué une trentaine de départs de feu dans le Médoc, a précisé la magistrate dans un communiqué. Originaire de Lesparre-en-Médoc en Gironde et pompier volontaire à Soulac-sur-Mer, il a reconnu "pour partie" son implication durant sa garde à vue. 

Quinze ans de réclusion encourus

La justice lui reproche d'être à l'origine de 31 incendies intervenus entre le 29 juillet et le 21 août. Ce qui lui vaut d'être poursuivi principalement pour "destructions par incendies de bois, forêts, landes, maquis ou plantations d'autrui pouvant causer un dommage aux personnes". Des faits punis de quinze ans de réclusion criminelle.

Après avoir, selon le parquet, "confirmé ses aveux" devant le juge d'instruction qui lui a signifié dimanche sa mise en examen, le suspect a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

La Gironde a été touchée cet été par deux incendies majeurs, à La Teste-de Buch (7.000 hectares en juillet) et Landiras (13.800 ha en juillet puis 7.400 ha en août après une violente reprise de feu).

Jour et nuit pendant quasiment un mois

"Bravo aux gendarmes du Médoc et de la section de recherches de Bordeaux", s’est réjoui sur Twitter le commandant du groupement de la Gironde, le général de brigade Loïc Baras. "C’est la mobilisation des équipes jour et nuit pendant quasiment un mois qui a permis de sortir l'affaire", a-t-il ajouté sur le réseau professionnel LinkedIn.

La forte recrudescence d’incendie criminel dans un secteur géographique restreint du nord du Médoc avait conduit l’Institution a innover en créant une unité de circonstance, le peloton de vigilance forêt (PVF). Sa mission était de surveiller et de prévenir les feux de forêt, par des patrouilles nombreuses dans les massifs, à pied, en vélo ou en véhicules. Composée de quinze réservistes opérationnels, de motocyclistes de la BMO de Lesparre et d’un officier de police judiciaire de la brigade locale, le PVF recevait en outre l’appui des hélicoptères de la section aérienne de Mérignac.

Par ailleurs, une cellule recherche des causes et circonstances des incendies (RCCI) a été mise en place dès le 8 juillet "pour accroitre le niveau de connaissance des origines des feux en croisant les regards d’un pompier, d’un gendarme et d’un agent de la Défense de la forêt contre les incendies (DFCI)", a précisé le général Baras.

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