Les gendarmes démantèlent un réseau de vol de voitures à l’aide d’enceintes connectées

Photo : Le réseau reprogrammait des enceintes connectées afin de voler des voitures. (Photos: M.Munning/Unsplash et Gendarmerie/UNCyber - Assemblage: L'Essor)

10 novembre 2025 | Opérationnel

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Les gendarmes démantèlent un réseau de vol de voitures à l’aide d’enceintes connectées

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Vendues à travers le monde, ces enceintes musicales et d'autres objets connectés reprogrammés permettaient aux voleurs de dérober des véhicules.

Cinq personnes ont été interpellées lors du démantèlement d’un réseau criminel international de vol de voitures à l’aide d’enceintes connectées trafiquées, a annoncé la Gendarmerie, dimanche 9 novembre 2025. Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire.

Ces cinq interpellations ont eu lieu en île-de-France, en Eure-et-Loir et dans le Gard. Des opérations ont également été conduites en Italie, dans la région de Palerme. Une action coordonnée, par l’intermédiaire de Eurojust.

Des enceintes connectées reprogrammées

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont mis la main sur plus de 100.000 euros, dont un peu moins de 40.000 en numéraire. Ils ont également saisi six véhicules, et des biens de luxe. Enfin, ils ont découvert des dispositifs de vols de véhicules. Leur valeur marchande estimée s’élève à environ un million d’euros.

L’enquête a débuté en septembre 2023 quand l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) a détecté une recrudescence de vols de véhicules de marques japonaises, précise l’Arme dans son communiqué. Des vols « facilités par l’utilisation d’une enceinte musicale reprogrammée ».

Des dispositifs de vol de voitures, vendus via des messageries chiffrées

Si les investigations portaient initialement sur le détournement des enceintes, elles ont rapidement été étendues à d’autres dispositifs électroniques. Fabriqués par les mêmes individus, et vendus via des messageries chiffrées, ils permettent le déverrouillage et le démarrage des véhicules.

Les avancées réalisées, notamment à l’aide des techniques spéciales d’enquête autorisées par les magistrats spécialisés, ont d’ailleurs permis de démontrer que le champ d’action de ces dispositifs ne se limitait pas qu’aux véhicules de marques japonaises. Des véhicules de marques de luxe pouvaient aussi être subtilisés par ces moyens.

L’enquête préliminaire a été menée par le département criminalité organisée de l’Unité nationale Cyber (UNCyber) de la Gendarmerie. Placée sous la direction de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris, elle portait sur des faits de vol en bande organisée, d’atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée, d’association de malfaiteurs ainsi que de blanchiment en bande organisée.

L’enquête a démontré que des colis ont été expédiés vers 17 pays européens, mais aussi à travers le monde. Notamment aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique.

L. Picard (avec l’AFP)

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La question du mois

Bruno Retailleau, pour lutter contre la violence et les narcotrafics en Guadeloupe, a confirmé l’installation de « deux escadrons de gendarmerie mobile, sans enlever le peloton de la garde républicaine », mais aussi de « deux brigades nautiques », une de gendarmerie et une de police respectivement en Basse-Terre à Gourbeyre et à Pointe-à-Pitre. Pensez-vous que cela sera une réponse satisfaisante ?

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