En cette journée européenne pour la protection des données, la nouvelle aurait pu mieux tomber… Le commandement de la Gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) a été saisi d'une enquête pour une suspicion de cyberattaque visant le ministère de la Justice. En interne, des vérifications sont toujours en cours ce vendredi, pour déterminer l'ampleur de cette probable cyberattaque et les conséquences pour les données qui restent pour le moment inconnues.
"Il y a eu quelque chose mais pas d'une ampleur importante, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. Cela ne vise pas des dossiers de juridictions pénales. Nous sommes en train de vérifier notre système point par point, cela prend du temps. Évidemment, nous avons une obligation de transparence", notamment s'il y avait des fuites de données personnelles par exemple.
"Le ministère de la Justice a pris connaissance de l'alerte et s'est immédiatement organisé pour procéder aux vérifications nécessaires en lien avec les services compétents dans ce domaine", avait-il annoncé jeudi après-midi.
La menace d'une publication de fichiers du ministère
Dans un message envoyé vendredi matin aux responsables des organisations syndicales représentatives, la Chancellerie a précisé "qu'un site connu pour procéder à la diffusion de données (lockbit) menacerait de publier le 10 février prochain des fichiers appartenant au ministère de la Justice". La cyberattaque a été revendiquée par le groupe de hackers "Lockbit 2.0".
"Les équipes sont pleinement mobilisées en lien avec nos partenaires habituels. Des premières mesures ont ainsi rapidement été prises pour préserver nos données et mener les investigations nécessaires", est-il encore écrit.
Selon une source syndicale, des investigations étaient menées sur les "données protégées ou non" du ministère qui sont "susceptibles d'être volées et sur un éventuel impact sur le travail des juridictions".
Avec l'AFP
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