Jugé par le tribunal de Béthune (Pas-de-Calais), le 31 mai 2023 pour "usage de cannabis et violences conjugales", un gendarme de 37 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis simple. Cette sanction est accompagnée d’une interdiction d’entrer en contact avec son épouse et de paraître à son domicile pendant deux ans. Seuls les faits de violences ont été retenus par le tribunal qui a en revanche relaxé le militaire pour l’usage de produits stupéfiants.
Comme le précise L’Avenir de l’Artois, l’affaire débute le 10 mars 2023, quand une femme pousse la porte du commissariat de Harnes pour dénoncer des faits de violences conjugales. Elle ajoute aussi que son mari était "alcoolisé et en train de se faire un joint". Dans sa plainte, la victime dénonce également d’autres scènes de violences antérieures dont elle aurait été victime de la part de son mari, qui est aussi gendarme.
A la barre du tribunal de Béthune, le militaire a contesté les accusations de violences conjugales. Quand l’avocate de la victime a lu les messages incendiaires que sa clientes a reçus par SMS, il a juste répondu : "Je n’étais plus moi-même". Lors d’une perquisition, les enquêteurs ont également retrouvé au domicile du gendarme une dizaine de grammes de cannabis. Sur ce point, le prévenu a préféré utiliser son droit au silence.
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Le gendarme pas encore sanctionné au niveau disciplinaire
Lors de sa plaidoirie, l’avocate du gendarme a indiqué que son client avait été prévenu, par son épouse, le matin même de son interpellation, qu’il serait bientôt placé en garde à vue et ne verrait plus ses enfants. "Je me pose des questions sur les intentions de madame qui aurait l’idée de se servir de cette affaire devant le juge des affaires familiales", a-t-elle expliqué.
Finalement, le tribunal a décidé de relaxer le gendarme pour l’usage de produits stupéfiants. En revanche, le militaire de 37 ans a été condamné à six mois de prison avec sursis simple pour les violences, avec interdiction d’entrer en contact avec son épouse et de paraître au domicile de celle-ci durant deux ans. Il devra aussi indemniser la victime à hauteur de 1 600 euros, tous préjudices confondus. En revanche, le tribunal prononce l’exclusion de cette condamnation au casier judiciaire du gendarme.
Entré en gendarmerie en 2005, le militaire s’attend maintenant à être frappé d’une sanction disciplinaire suite à cette condamnation. "Je vais certainement perdre mon travail, je dois maintenant rebondir et me reconstruire", a-t-il enfin indiqué à la barre du tribunal.