[Exclusif] Glock dévoile sa nouvelle génération d’armes (REPORTAGE)

Nouveau(x) modèle(s) de pistolet(s), présentation d’une nouvelle technologie, voire d’un premier modèle de fusil… Les rumeurs allaient bon train sur une grande annonce faite par le fabriquant d’armes autrichien Glock. C’est finalement la sixième génération (Gen.6) de ses pistolets – les plus vendus au monde – que la marque a présenté le 4 décembre 2025 dans son siège américain, près d’Atlanta. L’Essor a pu prendre en main trois exemplaires de ce nouveau modèle. Curieux et amoureux de la marque au G – qui compte aujourd’hui une cinquantaine de références et plus de 25 millions d’exemplaires vendus depuis le premier modèle des années 1980 – ne devraient pas être déçus.

Meilleure prise en main

Pour développer sa nouvelle génération de pistolets, Glock a en effet écouté et étudié attentivement ses utilisateurs. C’est donc logiquement sur l’expérience utilisateur que reposent les principales innovations de la série Gen.6. Et notamment sur la prise en main de l’arme, encore améliorée. Plusieurs points d’évolution sont ainsi à noter. À commencer par la distance entre l’arrière de la crosse du pistolet et la queue de détente. Cette réduction permet une préhension de l’arme facilitée pour les petites mains. Elle est de série, mais des dosserets supplémentaires sont livrés avec l’arme afin d’adapter la crosse à toutes les morphologies. Par ailleurs, une « queue de castor«  plus importante est présente sur les modèles Gen.6. Elle permet une fois encore d’améliorer la prise, mais aussi de mieux protéger la main du porteur en évitant tout risque de blessure due au retour de culasse.

Outre la « queue de castor » agrandie sur le Gen.6, la distance entre l’arrière de la crosse et la queue de détente a été réduite sur le modèle Gen.6 (à droite) par rapport à son prédécesseur (Gen.5, à gauche), améliorant ainsi la prise en main et l’accessibilité de l’arme à des mains plus petites. (Photo: L.Picard/L’Essor)

Combinant deux types de grip, la texture granulée et anti-dérapante de la poignée a été étendue pour monter jusqu’à la culasse de l’arme, intégrant l’espace repose-pouce. Enfin, cette texture a aussi été ajoutée au niveau du repose-index, le long du pontet. Ce revêtement, baptisé « RTF6 », facilite la prise en main et le maintien de l’arme. Et ce, quelles que soient les conditions atmosphériques ou l’environnement de progression (boue, poussière…).

Des pistolets Glock « optic ready »

Autre évolution notable: l’intégration aux modèles de série d’une plateforme permettant l’ajout d’un système optique d’aide à la visée. Sur les précédents modèles, il fallait opter pour une version spécifique déjà préparée à recevoir un tel montage. Mais ça n’était pas possible sur les modèles non préparés, sans avoir à modifier la structure de la glissière avec des opérations de perçage ou autre. Le problème est donc ici réglé. De fait, les pistolets de la gamme Gen.6 intègrent directement la possibilité d’y adjoindre un support pour outil de visée comme un viseur à point rouge. Ils sont d’ailleurs livrés avec plusieurs plaques d’adaptation.

Parmi les principales innovations des Glock de sixième génération (Gen.6), l’intégration sur les modèles standards d’une plaque amovible « Optic ready », permettant d’accueillir un système d’aide à la visée, sans avoir besoin de modifier la structure de l’arme, ou de choisir un modèle spécifiquement préparé pour cette adjonction. (Photo: L.Picard/L’Essor)

Une conception signature à deux matériaux

La conception en double matériaux (métal + polymère) est la marque de fabrique des pistolets Glock. Principales pièces de l’arme, le canon et la culasse restent conçus à partir de blocs d’acier. Ces derniers subissent une quarantaine d’étapes d’usinage pour atteindre leur aspect final. La couleur noire-mat des pièces est due à leur revêtement de protection anti-corrosif. Viennent ensuite la carcasse et les chargeurs, quant à eux conçus en polymère. Cet assemblage de matériaux permet d’obtenir une arme plus légère, mais tout aussi robuste. De ce fait, elle est particulièrement adaptée au port quotidien (à l’image des forces de sécurité intérieure et des armées).

Par rapport au modèle de 5e génération (à gauche), un grip a été ajouté sur le Gen.6 (à droite), là où repose l’index, le long du pontet, améliorant ainsi le maintien du pistolet Glock. (Photos et assemblage: L.Picard/L’Essor)

Des Glock en Gendarmerie

Glock n’est pas un nom inconnu en France. Comme dans d’autres pays européens, la marque a su s’y imposer. Aussi bien pour les particuliers tireurs sportifs que pour les professionnels. Nombreux sont par exemple les policiers municipaux armés de Glock. Par ailleurs, depuis décembre 2020, les armées françaises sont dotées du Glock-17 Gen.5. Par effet boule de neige, certaines gendarmeries spécialisées bénéficient également de cette nouvelle arme de dotation individuelle. La Gendarmerie de l’Air ou encore la Gendarmerie maritime sont en effet rattachées aux états-majors de l’armée de l’Air et de la Marine.

Mais ce ne sont pas les premiers gendarmes à disposer de Glock. Bien que le dernier modèle d’arme en dotation officielle au sein de la Gendarmerie nationale soit le Sig Sauer Pro SP-2022 (suite à un marché public commun pour la Gendarmerie, la Police nationale et les Douanes), l’Arme a également fait l’acquisition de pistolets Glock ces dernières années. Ces armes, généralement des Glock-26, équipent notamment les enquêteurs des unités de recherches amenés à travailler en civil, ou des gendarmes de tous grades évoluant dans des état-majors, à la DGGN et dans les formations administratives. Le directeur général de la Gendarmerie porte régulièrement ce pistolet de petite taille lors de ses déplacements.

Enfin, les gendarmes du GIGN et les policiers du Raid ou de la BRI sont sans doute les premiers à avoir pu s’équiper de Glock. Il faut dire qu’ils disposent d’un large choix d’armes. Chacun pouvant s’équiper comme il le souhaite, en fonction de sa mission.

Les Glock-17 (à gauche) et Glock-19 (à droite) de sixième génération (Gen.6), présentés avec leurs chargeurs respectifs de 17 et 15 cartouches de 9mm. (Photo: L.Picard/L’Essor)

Un candidat sérieux

Les retours semblent majoritairement positifs sur ces armes, tout comme au sein des armées. Des retours d’expérience qui pourraient peut-être jouer en la faveur d’un Glock lors du prochain renouvellement des pistolets individuels des gendarmes et des policiers. Avec l’atout supplémentaire d’être une arme européenne, et mondialement reconnue, à défaut d’avoir un modèle français disponible.

Quatre modèles de sixième génération vont être proposés à la vente dès le mois de janvier 2026. Tout d’abord l’emblématique Glock-17, dont la 5e génération équipe désormais les forces armées françaises. Mais aussi les modèles Glock-19 et Glock-45, ainsi que le Glock-49. Tous sont prévus pour des munitions de 9 mm. Soit le calibre utilisé par l’immense majorité des forces de sécurité.

Quant aux rumeurs du lancement d’un modèle de fusil par la marque autrichienne… si rien n’a filtré. Les experts de la marque n’ont pas démenti l’existence du projet, confirmant même à demi-mot qu’ils y travaillaient. Affaire à suivre donc !

Le stand de tir de la Glock Sport Shooting Foundation (GSSF) a permis de tester trois des quatre nouvelles armes de la gamme Gen.6 de Glock: les modèles 17, 19 et 45. (Photo: L.Picard/L’Essor)

Loïc Picard,  envoyé spécial de L’Essor à Atlanta

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