Un homme de 23 ans a été condamné à dix mois de prison, dont quatre mois ferme, par le tribunal de Chartres. Jugé en comparution immédiate, il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une gendarme, outrages et rébellion. A l’issue de son procès, il a été placé en détention.
L'agresseur surnommé "l'Albanais" par ses amis
Comme l’explique le journal L’Echo Républicain, les faits se sont produits le 6 mai dernier, en fin d’après-midi, dans le quartier Beauvoir, à Châteaudun, dans le département d’Eure-et-Loir. Un duo de gendarmes, composé d'un homme et d'une femme, fait face à plusieurs individus alcoolisés. Une personne saigne du nez. Très vite, la situation devient électrique. La gendarme décide d’appeler du renfort avec son téléphone portable car la radio ne fonctionne pas. C’est alors que l'agresseur, surnommé "l’Albanais" par ses amis, s’approche d’elle et lui fait des avances. Malgré l’ordre de la militaire qui lui intime de garder ses distances, l’homme insiste et finit par lui toucher les fesses.
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La caméra-piéton de la gendarme était activée
La scène est filmée et enregistrée par la caméra-piéton de la gendarme qui l’avait activée par précaution. Avec son collègue, la décision est prise d’interpeller l’individu qui tente de prendre la fuite. L’arrestation est violente. Les militaires doivent même utiliser leur Taser pour immobiliser l’individu violent.
Présente au tribunal Chartres pour le jugement en comparution de son agresseur, la gendarme n’a pu, selon nos confrères, retenir ses larmes. A la barre, elle a indiqué avoir eu très peur. "Nous avons été dépassés par les événements. J’ai une fille de trois ans. J’avais peur de ne pas pouvoir rentrer chez moi pour la voir".
Un Albanais arrivait en France il y a cinq ans
En défense, l’avocate a décrit "un homme sans problème, accueilli avec sa mère et ses frères en France" depuis cinq ans, "après l’assassinat de son père en Albanie". Elle a également soutenu la thèse de la méprise, "elle se trompe peut-être d’agresseur".
Cet argument n’a pas convaincu les juges. L’agresseur a été condamné à dix mois de prison, dont quatre mois ferme. Il a été placé en détention à l’issue de son procès.