Deux escadrons de gendarmes mobiles vont rejoindre la Martinique en renfort des unités déjà sur place. Sur l’île des Antilles, des tensions urbaines ont lieu depuis plusieurs mois. Elles se produisent sur fond de tensions sociales mais aussi d’effets collatéraux du narcotrafic. Plusieurs gendarmes ont d’ailleurs été blessés ces derniers jours.
« La nuit dernière, à Fort-de-France, des criminels ont ouvert le feu sur des gendarmes mobiles, alors que les forces de sécurité sont engagées depuis lundi pour faire cesser les blocages et barrages des partisans du désordre », a écrit sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « À ma demande, deux escadrons de gendarmes mobiles », soit quelque 150 militaires, « viendront prochainement renforcer les forces de sécurité intérieures de Martinique. Les habitants de l’île doivent savoir que tout est mis en oeuvre pour les protéger », a-t-il ajouté.
Une déclaration qui intervient quelques jours après sa visite officielle en Guadeloupe et en Martinique. Un déplacement dont le thème principal était la lutte contre le narcotrafic. Il avait alors déjà annoncé un renfort de moyens humains et matériels pour les deux îles antillaises.
Encore des gendarmes visés par des tirs en Martinique
Dans la nuit de mardi 2 au mercredi 3 septembre 2025, cinq gendarmes ont été légèrement blessés par des tirs de plomb, a indiqué à l’AFP une source au sein de la Gendarmerie. Ils effectuaient alors une patrouille pour sécuriser un axe routier à Fort-de-France.
Trois personnes ont par ailleurs été interpellées mardi, « lors de la tentative de blocage de l’entrée de l’aéroport », a précisé dans un communiqué le préfet de la Martinique.
Dans la nuit de mardi à mercredi, a-t-il précisé, « une minorité d’individus violents » ont érigé des « barrages enflammés ». Ils ont également ciblé les gendarmes avec des « jets de projectiles ». Ces barrages ont depuis été dégagés, a souligné la préfecture.
Ces tensions interviennent un an après la mobilisation contre la vie chère sur cette île des Antilles où les produits alimentaires sont en moyenne 40% plus chers qu’en métropole, selon des chiffres de 2022 établis par l’Insee. Des émeutes avaient éclaté lors des manifestations en septembre et en octobre 2024.
(Avec l’AFP)
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