Un décret du 28 février introduit le nouveau commandement cyber de la Gendarmerie, le ComcyberGend, dans la liste des services du second cercle du renseignement, ces administrations qui peuvent avoir accès à certaines techniques spéciales de renseignement.
Concrètement, les cybergendarmes de la division des opérations, soit les militaires de l’ancien Centre de lutte contre les criminalités numériques, peuvent désormais, à des fins de prévention de la criminalité organisée, mettre en oeuvre des techniques de recueil des données de connexion, notamment en temps réel, de géolocalisation, utiliser des Imsi Catcher, ces appareils qui peuvent enregistrer à la ronde des communications téléphoniques, et recourir à des interceptions de sécurité.
Comment la Gendarmerie monte en puissance dans le renseignement
Ces techniques n’étaient jusqu’ici ouvertes qu’aux gendarmes de la sous-direction de l'anticipation opérationnelle, à ceux de la sous-direction de la police judiciaire, aux sections de recherches, et à des militaires du GIGN.
Le décret du 28 février ouvre également aux gendarmes du ComcyberGend, ainsi qu’à des militaires du GIGN, un accès partiel à d’autres techniques de renseignement. Les gendarmes pourront aider à leur mise en place, mais sans les exploiter directement. Il s’agit des techniques d’interception hertzienne, de sonorisation de lieux privés ou de véhicules, et d’installation d’un cheval de troie numérique.