Le 27 février dernier, à Bressuire, dans le département des Deux-Sèvres, trois jeunes gendarmes sont tombés dans un guet-apens après avoir suivi une voiture pour en contrôler son conducteur. Au pied d’un immeuble, ils se sont ensuite retrouvés face à des individus agressifs. L’homme, qui les avait amenés dans ce piège, vient d’être condamné à neuf mois de prison, avec maintien en détention.
Les gendarmes attirés jusqu’à un parking
Selon Ouest-France, les faits se sont déroulés à l’aube, aux alentours de 5 heures du matin. Trois jeunes gendarmes, postés sur un rond-point dans un véhicule banalisé, voient passer une Renault Mégane qui attire leur attention. Sans signaler qu’ils ont gendarmes, ils décident de suivre le véhicule, conduit par un jeune de 21 ans. Ce dernier prend ensuite la direction d’un parking, gare sa voiture et disparaît à pied. Les militaires se positionnent juste derrière son véhicule.
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Ils reçoivent des projectiles, dont un parpaing
Très vite, les gendarmes comprennent qu’ils sont tombés dans un piège. Un individu, sorti de la résidence voisine, les interpelle. Il est rejoint un groupe d’une quinzaine de personnes, très agressives, écrivent nos confrères. Plusieurs projectiles, dont un parpaing, sont lancés sur le véhicule des gendarmes. Puis, le conducteur, qui les a amenés sur ce parking, réapparaît même et monte dans son véhicule afin de quitter les lieux. Et peu importe que la voiture des gendarmes soit derrière la sienne : l’intéressé fait marche arrière à pleine vitesse, percute celle des militaires avant de s’enfuir. Soudeur de profession, il est ensuite rapidement interpellé sur son lieu de travail.
Le conducteur écope de neuf mois de prison
Originaire de Mayotte, cet homme de 21 ans avait été condamné à cinq reprises auparavant. Il était venu récemment en métropole pour trouver du travail. En début d’année, il avait déjà refusé d’obtempérer lors d’un contrôle de gendarmerie. Jugé en comparution immédiate, le 3 mars dernier par le tribunal de Niort, l’homme a été condamné à neuf mois de prison, avec maintien en détention. Il devra verser également 300 euros à chacun des trois gendarmes au titre de préjudice morale.