Quelle surprise ont eu les gendarmes de la compagnie de Muret quand ils ont interpellé l’organisateur de "runs sauvages" ! Le suspect, chef d’orchestre de ces courses de voitures illégales, n’était autre qu’un gendarme adjoint volontaire (GAV) de Haute-Garonne. L’homme a été placé en garde à vue le 25 août dernier. Il a ensuite été présenté au parquet. Il sera jugé en février prochain par le tribunal correctionnel de Toulouse et risque au maximum deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Il a bien entendu été suspendu de ses fonctions
L'homme a été repéré sur Instagram
La Depeche.fr révèle que plusieurs semaines d’enquête et un travail minutieux ont été nécessaires aux spécialistes de la brigade de recherches de la compagnie de Muret pour identifier l’un des organisateurs de ces rassemblements. Les militaires l'ont repéré sur son compte Instagram, le réseau social où il avait l’habitude de donner rendez-vous pour les courses et de filmer les rassemblements.
Les "runs sauvages" avaient souvent lieu route d’Espagne, entre Portet-sur-Garonne et Toulouse, chaque vendredi ou presque.
Il aurait aussi profité de ses fonctions
Placé en garde à vue le 25 août dernier, l’homme a été interrogé sur son rôle. Décrit comme "immature", il aurait organisé ces "runs" aux abords de la ville rose. Et pour ne rien arranger, La Depeche.fr indique aussi qu’il aurait profité de ses fonctions de gendarme adjoint volontaire (GAV) pour prévenir les participants d’éventuels contrôles de ses collègues. Présenté au parquet à l’issue de sa garde à vue, le procureur a confirmé qu’il sera jugé par le tribunal correctionnel de Toulouse début 2022.
"Run sauvages" : des conséquences parfois dramatiques
Pour rappel, les "runs sauvages" laissent place à un affrontement de conducteurs sur les voies de la circulation, avec souvent un vrombissement des moteurs qui précède les pneus qui crissent. Ces évènements sont traqués par les forces de l’ordre. Parfois, avec des conséquences dramatiques comme le 13 août dernier quand un participant à un run sauvage avait refusé d’obtempérer à un contrôle de gendarmerie à Portet-sur-Garonne. Il avait pris tous les risques pour fuir les gendarmes et avait percuté une maman et son enfance. Le conducteur avait été condamné à 12 mois de prison avec un aménagement de peine.
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