On a dû mal à le croire. Un ancien gendarme de 30 ans vient d'être condamné, ce lundi 20 septembre, par le tribunal correctionnel de Bourges. L'ancien militaire était poursuivi pour l’incendie qui a ravagé les locaux de la brigade d’Argent-sur-Sauldre, dans le Cher, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2019.
Le prévenu, qui comparaissait sous contrôle judiciaire, a reconnu les faits. Mais il s’est montré peu loquace sur ses motivations rapporte France Bleu. Il confiera cependant avoir voulu se suicider cette nuit-là avec son arme de service, sans toutefois avoir le courage de passer à l’acte. Avant de mettre le feu la caserne à l’aide d’un briquet et d’un bidon de white-spirit "pour attirer l’attention sur l’état de délabrement" des locaux.
Des zones d'ombre subsistent
Pas moins de sept départs de feu ont ravagé les bâtiments, tant au niveau des bureaux que des logements des personnels, heureusement sans faire de blessés. Est-il le seul incendiaire ? Le tribunal n’obtiendra pas de réponse à cette question.
Fortement alcoolisé et dépressif au moment des faits, l’homme, radié depuis de l’Institution, a semblé totalement dépassé par les conséquences de ses actes. D’où une "fragilité psychologique" plaidée par la défense. La Gendarmerie ne s'est d'ailleurs pas portée partie civile contre lui.
A y regarder de plus près, des zones d’ombre subsistent cependant. Une très mauvaise ambiance régnait depuis plusieurs mois au sein de cette caserne ou certains avaient pris leurs aises. Une nouvelle cheffe de brigade avait été nommée à sa tête, "avec mission de recadrer" plusieurs gendarmes.
Mais plusieurs d’entre eux n'auraient pas supporté d'être commandés par une femme, refusant d’obéir aux ordres et se montrant franchement hostiles à son égard.
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Le prévenu, qui travaille et tente de se reconstruire, a nié toute misogynie. Il a finalement écopé de trois ans de prison avec sursis probatoire pour deux ans. Une peine légèrement inférieure à celle requise par le parquet.
Comme nous l’avions signalé, la brigade territoriale d’Argent-sur-Sauldre à quant à elle été dissoute le 1er juin dernier dans le cadre des opérations de restructuration des unités de gendarmerie nationale.
Pour en savoir plus: lire l'article de France Bleu.
