Le 30 juillet 2021, des gendarmes de l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) d’Arras se faisaient voler un véhicule sur l’autoroute A1, dans le sens Paris-Lille, obligeant l’un d’eux à tirer un coup de feu en direction de la roue. Le voleur, un Lillois de 40 ans, avait ensuite causé un accident avant d’être arrêté 21 kilomètres plus loin. L’homme a été condamné, le 11 octobre, à deux ans de prison dont un an avec un sursis probatoire de vingt-quatre mois par le tribunal correctionnel de Béthune. Il a été maintenu en détention et devra également verser 8.850 euros de dommages et intérêts et frais de justices aux victimes.
Il vole la voiture de gendarmerie sur l’autoroute
Comme l’explique La Voix du Nord, les faits débutent le 30 juillet dernier lorsqu’un patrouilleur de la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (SANEF) constate qu’une Audi A3 est arrêtée sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A1, à hauteur d’Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais. L'automobiliste indique être en panne, mais le temps que le patrouilleur mettre son véhicule en protection, il disparaît. Finalement, le conducteur réapparaît 45 minutes après. Caché au milieu du terre-plein central de l’autoroute, il prend tous les risques et traverse les trois voies de l’A1… direction le véhicule de gendarmerie, "restée moteur tournant pour garder les gyrophares allumés", indiquent nos confrères.
Course-poursuite et accident
Au volant de la voiture de gendarmerie, l’homme a tout d’abord foncé sur les militaires. L’un d’eux tiré a même tiré un coup de feu, sans réussite, en direction de la roue pour stopper le fuyard. Puis, il s’est engagé dans une folle course poursuite sur l’autoroute. Pour le ralentir, les gendarmes ont alors décidé de créer un bouchon mobile. L’homme était finalement arrêté 21 kilomètres plus tard, à hauteur de Templemars, dans le Nord. Au volant de la voiture de la gendarmerie, il venait de percuter un autre véhicule qui a fini contre un poids lourd. Le prévenu a ensuite tenté de s’enfuir à pied à travers champs, en direction de l’aéroport de Lesquin qui se trouvait juste à côté. Une fois interpellé, il a également mis un coup de tête à un gendarme dans le véhicule l’emmenant en garde à vue.
Le gendarme a dû tirer sur le véhicule de gendarmerie
Lors de son procès, le Lillois de 40 ans, hospitalisé en psychiatrie, n’avait pas d’explications à apporter au tribunal correctionnel de Béthune. L’homme a indiqué aussi qu’il n’avait pas pris son traitement et avait fumé du cannabis ce jour-là. Le gendarme, qui a dû faire usage de son arme, a témoigné à la barre et garde "l’image de devoir tirer sur un véhicule de gendarmerie. Chaque nuit j’y pense. Depuis, il n’y a pas une nuit où je dors plus de deux heures", rapporte La Voix du Nord.
L’homme a finalement été condamné à deux ans de prison dont un an avec un sursis probatoire de vingt-quatre mois (avec une obligation de soins psychiatriques et en addictologie, de travail et d’indemniser les victimes) et 150 euros d’amende. Il a été maintenu en détention. Son permis de conduire a été annulé avec interdiction de le repasser avant huit mois. Il devra aussi, au total, verser 8.850 euros de dommages et intérêts et frais de justice aux différentes victimes.
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