Les fumeurs de cannabis au volant peuvent s’inquiéter. En effet, les test salivaires, de plus en plus efficaces, sont faciles à mettre en œuvre. Conséquences : le nombre de conducteurs contrôlés positifs est en nette augmentation. Le Parisien souligne même que les conducteurs positifs aux stupéfiants se rapproche de celui des alcoolémies positives. Conscientes de ce phénomène inquiétant, les autorités ont fait en sorte que les amateurs de « fumettes » soient rattrapés par la technologie.
Des conducteurs positifs en hausse
Nos confrères précisent ainsi que dans le département du Jura, peuplé de 160 000 habitats, les courbes locales entre alcoolémie et stupéfiants au volant ont fait bien plus que se croiser depuis le début de l’année. Ainsi 786, cas positifs de stupéfiants au volant (le plus du cannabis) ont été enregistrés contre 510 pour l’alcool, "alors même que le premiers ne sont pas plus recherchés que les seconds", note le colonel Frédéric Huguet, commandant du groupement de gendarmerie du Jura. Selon les chiffres publiés par la Sécurité routière, 89 569 conducteurs ont été contrôlés positifs aux stupéfiants en 2020. En 2021, ils sont déjà 66 664, pour la seule zone gendarmerie.
Des tests rapides et efficaces
Pour tester les conducteurs, les forces de l’ordre utilisent le Drugcheck 3000. Ce test permet de frotter l’intérieur de la joue grâce à un bâtonnet. Ensuite, si un trait apparaît en face du nom de chaque drogue recherchée (opiacés, amphétamines, cocaïne, cannabis), le test est négatif. En revanche, si un des traits n’apparaît sur l’un des sigles, le test est positif, et la drogue est identifiée. Le conducteur positif passe ensuite un second test, avec un coton-tige, imprégné de sa salive, qui sera ensuite envoyé en laboratoire. S’il est positif, le retrait de permis sera de rigueur. "Entre 2020 et 2021, on observe une hausse de 68% des résultats obtenus dans le dépistage de stupéfiants au volant", ajoute le colonel Frédéric Huguet.
Les gendarmes enchaînent aussi les saisies
En marge de ces opérations de contrôles, les gendarmes enchaînent également les saisies. Pour optimiser le renseignement, le groupement de jura peut aussi compter sur la Cellule d’appui à la sécurité des mobilités (CASM), un service unique en France. Présents lors des contrôles, ses membres prennent des renseignements afin de poursuivre ensuite les investigations qui permettent de mettre fin aux trafics locaux.