Lutte anti-drones
Déjà en pointe sur le sujet de la lutte anti-drones, la Garde républicaine continue à innover sur ce sujet. Elle a ainsi présenté au salon Milipol, qui se déroulait du 19 au 22 octobre à Paris, le nouveau véhicule dédié de sa section Protection appui drone. Un engin unique dans l’Arme (à l'image ci dessus). Équipé d’un brouilleur, d’un moyen de neutralisation et d’un détecteur de drones, il permet aux 21 gendarmes de cette unité d’être très mobiles. Ce qui est essentiel par exemple pour la protection des personnalités ou d’un événement de grande ampleur.
Selon ce récent rapport d’information parlementaire, la Garde républicaine est chargée ponctuellement de renforcer la protection des hautes personnalités contre les drones. En tout, l’Arme dispose de 32 kits de lutte anti-drones et de 550 gendarmes formés à leur utilisation.
Lutte anti-drones: les gendarmes de la Garde républicaine dévoilent leur savoir faire pic.twitter.com/h6tPr9Pd3m
— L'Essor (@Essor_Gie) June 11, 2019
Ce qui attend les gendarmes au salon Milipol
Un drone indoor pour les enquêtes
Primé par le prix de l’audace 2020 du ministère des Armées, le drone indoor Hangi dédié aux investigations criminelles continue son chemin. Cet engin de seulement cent grammes, porté par un ballon chargé d’hélium, n’émet aucun souffle d’air vers le sol. La garantie de ne pas polluer une scène de crime. Si deux prototypes ont bien été fabriqués par les gendarmes et la société Inanix, la réflexion sur un éventuel déploiement est toujours en cours.
Le drone, déployable en sept minutes, a tapé dans l'œil de techniciens en identification criminelle. Toutefois, son usage semble plus adapté pour les scènes de crimes complexe, comme par exemple ce meurtre au katana d’un artisan et de l’un de ses chiens. En attendant une décision, ses concepteurs, dont le colonel Nicolas Thiburce, présent à Milipol pour présenter le drone, travaillent à des petites améliorations, du ballon d’hélium au système informatique. Et envisagent de nouvelles utilisations du drone. Comme par exemple en l’équipant de capteurs d’odeur ou de recherches de résidus de poudre.
Nouveau logiciel de planning
Vous allez très vite entendre parler de ce nouveau logiciel d’aide à la décision. Des gendarmes planchent sur le développement d’une application pour faciliter l’élaboration du planning des militaires d’une brigade: qui est le premier à marcher, l’officier de police judiciaire de permanence, le planton, etc. Une tâche minutieuse qui prend entre une demi-journée à plusieurs jours au commandant d’unité. Et qui, si elle semble mal faite, peut susciter des tensions au sein d’une unité.
Concrètement, le logiciel prend en compte les différentes contraintes. Impossible par exemple d’affecter seulement deux gendarmes adjoints volontaires ensemble pour une même patrouille la nuit. L’application prévoit également d’office que le militaire mobilisé la nuit doit avoir le lendemain son repos physiologique.
Les premières formations de commandants d’unité sont en cours. Avec des retours contrastés, selon nos informations, des militaires se plaignant d’un paramétrage complexe. Si la prise en main peut sembler fastidieuse, c’est parce qu’il n’y a pas deux brigades similaires. Les concepteurs de l’application assurent qu’une fois passée l'étape de la prise en main, les gains de temps dans l’élaboration du planning sont réels.