Le 16 février 2021, Covid oblige, la Gendarmerie rendait l’hommage national à ses morts d’une manière inédite. Le traditionnel hommage national dans la cour des Invalides n’a pu avoir lieu, mais dans la majorité des groupements et directions des régions, des cérémonies locales se sont déroulées pour honorer les huit militaires de l’Arme décédés dans l’exercice de leurs fonctions.
Les refus d'obtempérer : un fléau
Parmi les victimes, les trois gendarmes de la compagnie départementale d’Ambert (63), tués par les tirs d’un forcené à Saint-Just, le 22 décembre 2020. Choquant par sa violence et son ampleur, ce drame était heureusement sans précédent depuis les années 1980 et l’attaque de la brigade de Fayaoué (Nouvelle-Calédonie), le 22 avril 1988, durant laquelle quatre gendarmes avaient été tués.
Plus récemment, deux drames ont vu plusieurs gendarmes tués par des forcenés : deux en 1997 à Saint-Didier (Ille-et-Vilaine), et deux en 2012, à Collobrières, dans le Var. Le principal danger qui menace les gendarmes se trouve sur les routes. En effet, les refus d’obtempérer sont un fléau : en 2020, "plus de la moitié des morts en service (policiers et gendarmes) sont (dus à) des refus d’obtempérer", a expliqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Un blessé en mission toutes les quatre heures
Au-delà de ces violences spectaculaires qui les visent, les gendarmes sont souvent victimes d’accident. L’année 2016 l’illustre particulièrement, avec un pic de 18 décès, dont 14 en mission et 4 en service. Seuls deux d’entre eux sont consécutifs à des agressions physiques ; 6 résultent d’accidents de la circulation routière en intervention ; et 6 ont eu lieu en environnement opérationnel (dont trois dans un crash d’hélicoptère dans les Pyrénées).