<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Un blessé en mission toutes les quatre heures

Photo : La majore Mélanie Lemée, tuée le 4 juillet 2020, fauchée par un chauffard (Photo: FACEBOOK GGD LOT-ET-GARONNE)

5 novembre 2021 | Société

Temps de lecture : 2 minutes

Un blessé en mission toutes les quatre heures

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Les derniers chiffres de l’Inspection générale de la Gendarmerie sont inquiétants : même s’ils sont en baisse suite aux confinements, les chiffres des blessures en mission restent à des niveaux très élevés. L’an passé, 3.284 gendarmes ont été blessés en mission, dont 2.144 suite à une agression, soit environ 2 % des gendarmes en activité. […]

Les derniers chiffres de l’Inspection générale de la Gendarmerie sont inquiétants : même s’ils sont en baisse suite aux confinements, les chiffres des blessures en mission restent à des niveaux très élevés. L’an passé, 3.284 gendarmes ont été blessés en mission, dont 2.144 suite à une agression, soit environ 2 % des gendarmes en activité.

Dit autrement, cela fait près de six gendarmes blessés à la suite d’une agression par jour, soit une moyenne d’un blessé toutes les quatre heures. Toutefois, si ce phénomène est à déplorer, la tendance est compliquée à évaluer.

Un imbroglio au détriment des gendarmes

L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) évaluait, par exemple, le nombre de gendarmes blessés en mission à 4.788 en 2018, à partir de données fournies par la Direction générale. Et, dans son bilan social 2017, la place Beauvau regrettait 8.012 gendarmes victimes d’une agression physique, soit une proportion de militaires bien plus importante ! L’Intérieur ayant arrêté de publier son bilan social et l’ONDRP ayant été fermé, il est difficile d’y voir clair.

Un imbroglio au détriment de tous les gendarmes victimes d’agression, puisque la mesure précise du phénomène permettrait sans doute d’y apporter de nouvelles réponses. Quoi qu’il en soit, selon les derniers chiffres disponibles en 2020, 665 gendarmes ont été blessés par arme, dont 31 par une arme à feu. Enfin, 3.269 gendarmes ont été blessés en service.

Le refus d'obtempérer: l'une des causes des blessures des gendarmes

L’une des causes des blessures des gendarmes, c’est le refus d’obtempérer. Un acte qui peut avoir des conséquences dramatiques pour les militaires. Ainsi, ce gendarme, en 2018, amputé après un accident causé par un motard qui tentait de passer outre un contrôle. En juillet 2020, dans le Lot-et-Garonne, la gendarme Mélanie Lemée a été fauchée par un automobiliste qui voulait contourner un dispositif d’interception.

Selon Le Figaro, l’Intérieur déplore, Police et Gendarmerie confondues, un refus d’obtempérer toutes les 20 minutes. Les derniers chiffres disponibles de la Sécurité routière montrent que les refus d’obtempérer dangereux ont augmenté de près de 60 % entre 2010 et 2019. Ce qui explique que le gouvernement prépare un nouveau texte qui doit durcir la répression des refus d’obtempérer. Cela suffira-t-il pour dissuader les chauffards ?

Les causes de la mort en mission des gendarmes

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