Un homme de 29 ans a été condamné mardi 30 novembre pour l’agression d’un gendarme à Nantes (Loire-Atlantique), en virée avec ses collègues un soir de 2019. Une agression qui a laissé des traces. Souffrant de multiples fractures à la tête et aux mains, la victime s’était vu prescrire deux mois d’incapacité totale de travail (ITT).
Désormais incapable de se servir d’une arme, ce militaire aux vingt ans de carrière, passé notamment par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig), a dû se reconvertir en policier municipal. Un traumatisme. "Depuis, je ne vais plus à Nantes", a-t-il confié devant le tribunal.
Roué de coups au sol
Ce 1er mai 2019, il a eu le malheur de recroiser la route d’un homme avec qui il avait eu une première altercation dans une discothèque. Son agresseur, qui pratique la boxe thaïlandaise, lui avait alors asséné deux coups de poing au visage avant de le rouer de coups de pieds au sol, avec la complicité de ses amis. Secouru par ses collègues, l’ancien gendarme avait toutefois réussi à se relever avant que la police n’intervienne. Placé en garde à vue, l’agresseur avait expliqué avoir répondu à des "comportements déplacés" de la victime. Une victime pourtant réputée dans son métier "pour sa capacité à gérer des situations tendues", selon son avocate.
Habitant de Bouguenais, intérimaire chez Airbus, le prévenu n’était pas présent à l’audience. Déjà condamné à dix reprises, dont une fois pour violences, il écope d’une peine de cinq mois de prison. En deçà des réquisitions. De son côté, la partie civile a demandé le renvoi à une audience ultérieure avec désignation d’un médecin expert pour chiffrer le préjudice total. En attendant, le prévenu devra verser une provision de 4.000 euros.
Pour en savoir plus : lire l'article de Ouest-France