Lundi 3 janvier, un homme de 24 ans a été condamné en comparution immédiate par le tribunal du Haut-Rhin, pour avoir lancé un engin pyrotechnique sur les gendarmes. Le prévenu, qui avait déjà eu affaire à la justice pour des affaires de droit commun, écope de dix mois de prison ferme.
Les gendarmes essuient insultes et tirs de mortiers d'artifice
Les faits ont eu lieu à Bollwiller, dans le Haut-Rhin, lors de la soirée du nouvel an. Les gendarmes sont appelés car une trentaine de jeunes font du vacarme dans une rue de cette petit commune, située au nord de Mulhouse. Arrivée sur place, une première patrouille de gendarmerie est accueillie par deux tirs de mortiers d’artifice qui visent leur véhicule. Une deuxième équipe est envoyé en renfort pour tenter de ramener le calme alors que les insultes fusent à l’encontre des forces de l’ordre.
C’est alors qu’un des fauteurs de trouble lance un nouveau mortier d’artifice en direction des gendarmes. Les militaires, qui l’ont identifié, lui intiment l’ordre de mettre un genou à terre. Mais l’homme refuse d’obtempérer et prend la fuite en s’introduisant dans plusieurs jardins de riverains. Il sera finalement interpellé après une intense course poursuite.
"D'habitude c'est assez difficile de matérialiser les tirs de ces engins pyrotechniques parce qu'ils compartimentent les tâches", a témoigné à la barre le commandant de la compagnie de gendarmerie de Soultz-Guebwiller. "Ce soir-là, dans une autre ville, on a même vu des adultes qui donnaient à des jeunes mineurs des mortiers d'artifice déjà allumés pour qu'ils les tirent, minorant ainsi le risque pénal pour eux." Ce dernier a rappelé que ces engins pyrotechniques, extrêmement dangereux, constituent des armes par destination. En 2020, 66 gendarmes ont été blessés par des engins explosifs et incendiaires.
Une gendarme ouvre le feu sur un homme menaçant dans l’Aveyron
Une réalité dont ne semble pas avoir conscience le prévenu qui a expliqué s'être trouvé au milieu de ce groupe par hasard. Pas convaincant pour le tribunal qui le condamne à 10 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.
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