C’est un recrutement qui est censé illustrer la poursuite de la “démarche d’ouverture” de l’Inspection générale de la Gendarmerie (IGGN). La Gendarmerie vient d’annoncer le lancement d’un recrutement d’un magistrat de l’ordre judiciaire, positionné comme un adjoint au chef de l’IGGN, le général de corps d’armée Alain Pidoux.
L’IGGN, chargée à la fois des enquêtes internes, administratives et judiciaires, des audits et du traitement des signalements et de la déontologie, compte déjà un chef adjoint, le général de division Thierry Thomas. Le nouveau poste ouvert aux magistrats sera “placé directement auprès du chef de l’IGGN”, précise le communiqué de presse.
“L’adjoint a vocation à le seconder dans les missions dont il est responsable, poursuit l’IGGN. Il sera ainsi doté de prérogatives larges, le mettant en relation avec l’ensemble des échelons territoriaux de commandement de la Gendarmerie et des entités extérieures.”
Beauvau de la sécurité
Selon la Gendarmerie, ce recrutement s’inscrit dans le prolongement des propositions initiées sur le sujet au cours du Beauvau de la sécurité, cette série de table-rondes sur l’organisation de la Police et de la Gendarmerie organisée au second semestre 2021.
Beauvau de la sécurité, intervention de la Défenseure des droits sur les rapports d’activité de l’IGPN/l’IGGN. La publication constitue une évolution. Néanmoins, il me semble qu’un certain nombre de données qui n’y figurent pas gagneraient à être publiées. https://t.co/94NUlnzBES
— sebastian roché (@sebastianjroche) September 1, 2021
Le travail des inspections générales, et plus particulièrement celle de la Police, a été contesté à plusieurs reprises ces dernières années, notamment à cause du suivi des affaires de violences ayant visé des Gilets jaunes. L’organisation non gouvernementale Amnesty international appelle ainsi à la création d’un organe indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes déposées contre les agents de la force publique.
Défenseure des droits : « Tolérance au désordre plus faible qu’avant » dans le maintien de l’ordre
Pour restaurer une confiance visiblement perdue, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, tout en confirmant le positionnement des inspections auprès de leurs deux directeurs généraux, avait “souhaité que les corps d’inspection rendent leurs rapports d’enquête plus rapidement, à la fois pour les personnels concernés mais également pour le public, afin de limiter toute suspicion de connivence”. Les rapports d’activité des deux inspections sont également désormais publiés.