L’action des militaires de Reims a été injustement passée sous silence. Ils auraient pu être mis à l’honneur pour leur rôle crucial, en ce triste soir du 13 novembre 2015. Mais ce n’est pas le cas. Les 32 militaires de l’escadron 31/7 de Reims font partie des oubliés de l’instruction sur les attentats du 13-Novembre.
Ils reçoivent l'ordre de ne pas bouger
Le Canard enchaîné, qui rapporte ce silence navrant, avait déjà raconté comment ces gendarmes, mobilisés pour la surveillance de la résidence du Premier ministre, de Radio J ou du journal Libération, s’étaient spontanément engagés pour sécuriser les terrasses visées par les terroristes. Equipés d’armes de guerre (HK MP5 et Famas), ils avaient également progressé en colonne d’assaut vers le Bataclan, la salle de concert où un massacre est en cours. Malheureusement, les militaires reçoivent l’ordre de plus bouger, alors qu’il est évident aujourd’hui – facile à écrire six ans après – que leur action, finalement saluée par une médaille de la Sécurité intérieure, aurait sans doute pu sauver des vies.