Suite à des violences commises sur des "personnes dépositaires de l’autorité publique", un homme, âgé de 41 ans, a été condamné à huit mois de prison ferme, avec maintien en détention, par le tribunal correctionnel de Limoges. En effet, son interpellation ainsi que sa garde à vue ont été mouvementées.
Violences et menaces de mort
Comme l’expliquent nos confrères du Populaire du Centre, les faits se sont produits le 21 avril dernier. Sollicités aux alentours de 20h30 pour un accident de la circulation dans la commune de Saint-Junien, située en Haute-Vienne, les militaires font d’emblée face à une personne agressive et visiblement en état d’ébriété. Ils décident alors d’appeler du renfort. Un officier de police judiciaire (OPJ) et deux autres gendarmes arrivent ensuite sur les lieux et subissent des menaces de mort quand ils souhaitent procéder à la fouille de l'individu.
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Le PSIG avec casques et boucliers anti-émeutes
Puis, un gendarme se blesse alors à la main au moment où il met l’homme au sol pour le contenir et procéder à son interpellation. Comme ce dernier refuse de souffler pour contrôler son taux alcoolémie dans le sang, les militaires décident de l'emmener au Centre Hospitalier de Saint-Junien pour réaliser une prise de sang. Sur place, toujours aussi agressif, l’individu assène des coups de tête dans le bras de l’officier de police judiciaire qui le surveille. La prise de sang ainsi que la fouille, même dans sa cellule de garde à vue, sont impossibles. Finalement, le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) est appelé en renfort pour procéder à la fouille, "avec casques et boucliers anti-émeutes" écrivent encore nos confrères.
Jugé le 25 avril dernier au tribunal correctionnel de Limoges, le prévenu a expliqué ne se souvenir de rien, et encore moins des faits de violence commis en récidive. Il a été condamné à huit mois de prison ferme avec maintien en détention. Il devra également payer 500 euros pour préjudice moral, à l'un des gendarmes, présent à l'audience. Enfin, le tribunal a annulé son permis de conduire.