La Gendarmerie commence à jouer davantage la carte de la transparence dans ses données internes. Antoine Mazieres, le “data diplomat” de l’Arme depuis la rentrée de septembre, vient d’annoncer sur LinkedIn l’ouverture d’un nouveau baromètre numérique. Cette page web présente une petite dizaine de sources de données relatives à l’Institution. Si ces publications ne sont pas en soi révolutionnaires, elles ont le mérite d'ouvrir un peu plus les données internes de l'Arme. Une démarche intéressante en matière d'open data, ces données numériques dont l'accès et l'usage sont laissés libres aux usagers.
“Il s’agit d’une première initiative de portail open data qui met à disposition de tous publics des données représentant une partie de l’activité de services proposés par la Gendarmerie en ligne et de leur perception par les usagers”, explique les maîtres d’oeuvre de ce projet – outre le data diplomat, l’équipe en charge de ce dossier compte dans ses rangs le colonel Romuald de la Cruz et Alexandre Thomas.
On y retrouve ainsi le nombre de prises de contact en ligne avec MaGendarmerie.fr et leurs motifs principaux, le nombre de signalement de fraude à la carte bancaire faits sur la plateforme Perceval ou encore les fiches métiers du site web de recrutement de la Gendarmerie les plus consultées – il s’agit d’abord de celle de gendarme dans un Psig, puis celle de gendarme au GIGN et enfin gendarme dans une brigade. En outre, on peut également suivre le nombre de réclamations adressées à l’IGGN et la part de manquements avérés et non-avérés.
Le prolongement de CyberImpact
Au départ, ce projet d'open data visait tout d’abord à développer une plateforme à usage interne – le chantier CyberImpact. “Il s'agissait de rassembler et d’analyser des données provenant de plusieurs sources afin d’identifier et de développer des indicateurs pertinents pour les commandements nationaux et territoriaux”, expliquent les concepteurs du portail. Mais faute de pouvoir concevoir des indicateurs adaptés aux attentes et eu égard aux contraintes juridiques restreignant, à raison, la création d’une nouvelle finalité pour ces sources de données, le dossier a finalement évolué vers un portail de données ouvertes.
Le nouveau baromètre, estiment ses concepteurs, devrait intéresser des citoyens curieux de l’activité numérique de la Gendarmerie, des journalistes ou des chercheurs, des administrations ou entreprises et enfin les militaires de la Gendarmerie, à la fois à des fins d’évaluation de leur travail mais aussi de valorisation de celui-ci.