Au sein des 1.038 Compagnons de la Libération, ils forment le groupe le plus important avec 174 décorés de la croix de la Libération, dont trois femmes. Loin devant les 98 Compagnons de la prestigieuse 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE). Les agents du BCRA subirent aussi les pertes les plus lourdes puisque soixante, soit plus du tiers (34,48%) de ces 174 Compagnons, périrent durant la Seconde Guerre Mondiale. Torturés comme Jean Moulin, tués au combat, fusillés, morts en déportation ou qui se donnèrent la mort pour ne pas parler.
Nés officiellement en juin 1942 sous le nom de Bureau central de renseignement et d'action (BCRA), les services secrets de la France libre comptaient moins de 600 personnes en août 1944. Avec ces effectifs modestes –en comparaison de ceux des Alliés ou de l'Axe– le BCRA obtint des résultats exceptionnels. Après la guerre, le chef des services secrets américains reconnut que 80% des renseignements qui ont permis le succès du Débarquement en Normandie en juin 1944, provenaient du BCRA.
Moins d'un millier d'agents du BCRA, formés, armés, équipés, déposés ou parachutés par les Britanniques, furent envoyés en France occupée, chacun à une ou plusieurs reprises. Pour réaliser des sabotages ou faire du renseignement, mais aussi pour former à ces techniques des hommes et des femmes. Ils recrutèrent et formèrent ainsi quelque
