Leur mouvement était pressenti. L'Essor s'en était d'ailleurs fait l'écho dès le 12 juillet. C'est désormais officiel ! Actuellement adjoint au major général de la Gendarmerie, le général Olivier Kim vient d'être nommé directeur des opérations et de l’emploi (DOE) à la direction générale de la Gendarmerie nationale. Il remplace à ce poste le général Hubert Bonneau qui va diriger la région de gendarmerie de Bretagne ainsi que de la Gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Ouest. Tous deux prendront leurs fonctions dès le jeudi 1er septembre.
Au centre névralgique de la Gendarmerie
A 57 ans, le général de division Olivier Kim va donc prendre la relève du général Bonneau, à la tête des opérations et de l'emploi des quelque 130.000 gendarmes et réservistes. Il prendra du même coup sa quatrième étoile de général de corps d'armée. Le DOE est considéré comme le numéro 3 de l'Arme, après le directeur de la Gendarmerie et le major général. Cette direction est en effet le centre névralgique de la Gendarmerie. Son "cœur nucléaire" disait récemment à L'Essor un officier général qui a occupé ce poste. C'est en effet par la DOE que passent toutes les circulaires liées à l'emploi des gendarmes, là où sont gérées les crises, et où transitent plus généralement toutes les opérations et missions confiées aux gendarmes. La DOE dispose à cet effet de quatre sous-directions:
- la sous-direction de la défense, de l'ordre public et de la protection (SDDOP),
- la sous-direction de la sécurité publique et de la sécurité routière (SDSPSR),
- la sous-direction de la Police judiciaire (SDPJ),
- et la sous-direction de l'anticipation opérationnelle (SDAO).
Après avoir été le commandant en second de Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) dans les années 1990, Olivier Kim a enchaîné les postes à responsabilités. Il a notamment effectué des commandements très remarqués à la tête de la gendarmerie prévôtale, ou encore des réserves de la Gendarmerie. Il était depuis juin 2021, adjoint au major général de l'Arme. Un poste qu'il a été le premier à occuper et auquel il va être remplacé par le général de division Tony Mouchet.
Plein ouest pour le général Bonneau
Actuellement général de corps d'armée, Hubert Bonneau, 55 ans, a lui aussi effectué plusieurs passages par l'unité d'intervention d'élite de la Gendarmerie. Dans les années 90 tout d'abord, lorsqu'il avait rejoint l'Escadron parachutiste d'intervention (EPIGN), qu'il avait dirigé de 1995 à 1998, quelques années avant sa fusion avec les autres unités d'intervention en 2007. Plus récemment, il était revenu à Satory où il avait pris le commandant du GIGN, à la suite du général Denis Favier, de 2014 à 2017. Suite à quoi il avait rejoint le Quai d'Orsay pour y assurer les fonctions de directeur de la sécurité diplomatique du ministère des Affaires étrangères, avant d'être nommé directeur des opérations et de l'emploi de la Gendarmerie en avril 2020.
Avec cette nouvelle nomination, le général Bonneau met donc le cap plein ouest pour rejoindre la Bretagne, d'où il est originaire. Au cours de sa carrière, il avait d'ailleurs dirigé la section de recherches de Rennes. Prenant la suite du général de corps d'armée Pierre Sauvegrain (qui devrait rejoindre prochainement la 2e section) à la tête de la région de gendarmerie de Bretagne, il portera aussi la casquette de commandant de la Gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Ouest. Il aura ainsi sous ses ordres les quatre groupements bretons de gendarmerie départementale (Côte d'Armor, Ille-et-Vilaine, Finistère et Morbihan), les quatre groupements de gendarmerie mobile de la zone ouest (soit 20 escadrons), ainsi que les autres entités de gendarmeries spécialisées implantées dans la zone.
D'autres nominations à venir
Au cours de ce Conseil des ministres de rentrée, d'autres mesures d’ordre individuel concernant des officiers généraux de la Gendarmerie ont également été adoptées. Elles feront l'objet d'une publication jeudi au Journal officiel.