Plusieurs dispositifs existent pour aider le gendarme à préparer sa retraite en générant des revenus supplémentaires.
L'immobilier
L’investissement locatif est un moyen classique pour compléter sa retraite. Il bénéficie d’un effet de levier, car le bien immobilier peut être financé par l’emprunt. L’investisseur rembourse donc l’emprunt grâce aux loyers, qui plus est à un taux actuellement très bas. A la retraite, le bien sera remboursé et procurera ainsi un complément de retraite. Toutefois, l’immobilier présente certains inconvénients. Le bien peut être lourd à gérer, sa rentabilité peut être grevée par les travaux, une vacance locative imprévue, voire les impayés.
L’immobilier pâtit aussi d’une absence de liquidité contraignante en cas de besoin de trésorerie. Enfin, les revenus fonciers sont lourdement fiscalisés car ils sont obligatoirement soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, auquel s’ajoutent 17,2 % de prélèvements sociaux.
La bourse
L’investissement en Bourse peut créer des revenus supplémentaires très simples à acquérir grâce aux dividendes, mais l’épargnant doit accepter les aléas boursiers. L’idéal est de chercher des actions solides, offrant un dividende compris entre 3 et 6 %, rendement que l’on peut optimiser en profitant des baisses ponctuelles de marché pour investir.
Fiscalement, les dividendes bénéficient du PFU à 30 %, prélèvements sociaux compris. Si l’épargnant choisit le barème progressif de l’impôt sur le revenu, un abattement de 40 % sur les dividendes est appliqué, avec en plus 17,2 % de prélèvements sociaux sur la totalité du dividende.
Le dividende n’est souvent versé qu’une fois par an, donc il n’offre pas un versement régulier mensuel. Toutefois, les actions ne versent pas toujours le dividende au même moment, et certaines sociétés divisent la distribution en acomptes trimestriels ou semestriels.
Il est aussi possible d’investir en Bourse par le biais d’un PEA, jusqu’à 150.000 euros ou 225.000 euros en titres de PME, et de dénouer son plan au bout de cinq ans sous forme de rente viagère totalement exonérée d’impôt sur le revenu et soumise partiellement aux seuls prélèvements sociaux sur une fraction d’autant plus faible que le rentier est plus âgé au dénouement (voir ci-dessous pour l’assurance vie).
L’assurance-vie
Avec l’assurance vie, on peut accumuler un capital à transformer au moment choisi en rente éventuellement réversible, qui ne sera que partiellement imposable, et se garantir ainsi un revenu à vie. L’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux ne s’appliquent que sur 70 % de la rente si celle-ci est déclenchée avant 50 ans, 50 % à partir de 50 ans, 40 % à partir de 60 ans et 30 % à partir de 70 ans.
Pour ne pas aliéner définitivement le capital, il est possible de prévoir à la place des rachats partiels programmés qui procurent un revenu régulier, faiblement fiscalisé et modifiable à tout moment. La fiscalité est faible car les plus-values dégagées bénéficient d’un abattement annuel de 4.600 euros pour une personne seule ou 9.200 euros pour un couple, et chaque rachat comprend une part de prime non taxable et une part de plus-value qui est la seule taxée.
En outre, la plus-value peut bénéficier d’un prélèvement de 7,5 % pour partie, puis de 12,8 %, à la place du barème progressif de l’impôt sur le revenu.
En cas de décès prématuré, le solde du contrat ne sera pas perdu, mais versé au bénéficiaire désigné avec une fiscalité favorable. Le risque est, à l’inverse, d’épuiser le capital avant le décès de l’assuré.
Les autres retraites du combattant
Le PER
Les Plans d’épargne-retraite par capitalisation, créés en 2019, permettent de se constituer un complément de retraite à l’aide de cotisations déductibles de l’impôt sur le revenu dans la limite annuelle de 10 % de son traitement net. A la retraite, l’épargnant récupère un capital ou demande le versement d’une rente. Les cotisations ayant été déduites, les prestations versées seront pour leur part imposables.
Les PER sont proposés par les assureurs ou les banquiers, mais aussi par la Préfon, qui est un organisme dédié aux fonctionnaires ou anciens fonctionnaires