[ARTICLE MIS A JOUR LE MERCREDI 28 SEPTEMBRE] (*)
C’est devant le tribunal correctionnel de Dax que six personnes, dont quatre membres d’une même famille, comparaissent ce lundi 26 septembre 2022, accusées d’avoir pris part à une violente agression contre des gendarmes, en août 2018, à Vieux-Boucau (Landes).
Suspectés d'avoir portés des coups de couteaux aux gendarmes, les deux principaux accusés étaient mineurs au moment des faits et seront donc jugés plus tard par la cour d'assises des mineurs de Mont-de-Marsan. Le jour des faits, des gendarmes mobiles, en civil et rentrant d’une soirée, avaient surpris trois personnes en train de voler un vélo et étaient intervenus en faisant état de leur qualité. Les suspects, des gens du voyage, se sont alors enfuis. Alors qu’il était rattrapé, l’un d’eux a porté un coup de couteau dans le thorax d'un gendarme et à la hanche, tandis que le second plantait une lame au niveau du cœur d'un autre militaire. Ce dernier avait subi une perforation pulmonaire et vu son ventricule touché. Il avait dû être placé en coma artificiel. L’autre gendarme poignardé avait des blessures plus superficielles.
Dans le même temps, des connaissances que les fuyards avaient appelé en renfort sont arrivées avec des barres de fer et ont blessé un troisième gendarme en le frappant violemment à la carotide.
Le plus âgé des deux mineurs avait été interpellé, puis son frère, se sachant recherché, s’était ensuite rendu de lui même.
Dans le cadre des investigations menées par la section de recherches de Pau, trois autres personnes, appartenant elles aussi à la communauté des gens du voyages, avaient ensuite été interpellées le 21 août 2018, dans le cadre d’une opération de grande ampleur menées dans deux camps, à Toulenne, en Gironde, et à Soustons, dans les Landes.
Deux cent cinquante gendarmes avaient été mobilisés, dont une centaine de gendarmes départementaux des groupements concernés, deux escadrons de gendarmerie mobile, l’antenne GIGN de Toulouse, deux hélicoptères des forces aériennes de la Gendarmerie, et quatre équipes cynophiles.
En 2019, une reconstitution de grande ampleur avait été menée sous haute surveillance. Les personnes poursuivies encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
(*) Notre article mentionnait par erreur que les deux mineurs accusés d'être les auteurs des coups de couteaux étaient jugés ce lundi 26 septembre par le tribunal correctionnel alors qu'ils seront jugés dans un second temps par la cour d’assises des mineurs de Mont-de-Marsan pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique.