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21 septembre 2022 | Vie des personnels

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Répartition équitable Police/Gendarmerie des effectifs supplémentaires prévus par la Lopmi

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Ainsi, en se basant sur cette répartition de 52% et 48%, 4.440 hommes et femmes rejoindront les rangs de la Police les cinq prochaines années contre 4.080 hommes et femmes pour la Gendarmerie, soit une répartition plutôt équitable. Si l'on compare avec les effectifs actuels de la Police (150.000 personnes) et ceux de la Gendarmerie […]

Ainsi, en se basant sur cette répartition de 52% et 48%, 4.440 hommes et femmes rejoindront les rangs de la Police les cinq prochaines années contre 4.080 hommes et femmes pour la Gendarmerie, soit une répartition plutôt équitable. Si l'on compare avec les effectifs actuels de la Police (150.000 personnes) et ceux de la Gendarmerie (100.000), ces renforts sont – pour une fois – plus importants en proportion pour les gendarmes que pour les policiers.

Objectif J.O.

Lors de son audition devant les députés de la Commission des Lois, mardi 20 septembre 2022, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a détaillé avec plus de précision la répartition des nouveaux policiers et gendarmes parmi les 8.500 postes qu'il espère créer avec la Loi d'orientation et de programmation du ministère (Lopmi) qui sera prochainement présentée aux parlementaires. Les deux tiers des 8.500 nouveaux effectifs devraient ainsi être créés en 2023 et 2024. Autrement dit, lors les deux premières années budgétaires concernées par la Lopmi, et avant la tenue des Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Dans un premier temps, l'effort portera notamment sur les unités de forces mobiles, dont 11 vont être créées ou recréées. Quatre du côté de la Police, à raison de 200 policiers par nouvelle CRS, soit 800 postes (dont 600 dès 2023), implantés à Marseille, Chassieu (près de Lyon), Nantes et Montauban. Sept côté Gendarmerie avec 840 postes (420 par an) pour recréer d'ici les JO de Paris sept escadrons de gendarmerie mobile à Melun, Hyères, Joué-les-Tours, Villeneuve d'Ascq, Dijon, Thionville et Lodève.

En plus de ces onze unités de force mobile, le ministre entend en "libérer" sept autres, actuellement chargés de missions de gardes statiques pour la sécurisation de sites parisiens "importants et sensibles", comme l'Elysée, Beauvau ou encore certaines ambassades. Il souhaite réattribuer ces missions aux unités dont dispose la Préfecture de Police de Paris, et "notamment à la Garde républicaine". Ce qui ferait un total de 18 unités de forces mobiles disponibles pour l'ordre public et la sécurisation des JO.

Lopmi: le gouvernement annonce la création de 7 escadrons de gendarmerie mobile

Des recrutements pour les 200 nouvelles brigades

Insistant à nouveau sur la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, le ministre a précisé que 2.144 gendarmes seront spécifiquement recrutés pour ces brigades territoriales. Parmi eux, 312 dès 2023, et 378 en 2024 (soit 690 gendarmes en deux ans). Les autres recrutements attendront probablement la sortie de terre de ces "nouvelles brigades".

Les discussions entre élus locaux et nationaux, préfets et la direction générale de la Gendarmerie doivent d'ailleurs débuter dès la semaine du 26 septembre 2022, avec un déplacement du ministre annoncé dans le Cher. À terme, la carte des 200 nouvelles brigades sera présentée en février 2023, et les premières "nouvelles" unités, dont une partie pourraient être des réouvertures.

Une marge de progression pour les gendarmes

Au total, le ministre de l'Intérieur indique que 3.030 créations de postes de policiers interviendront au cours des années 2023 et 2024, et 1.995 dans le même temps chez les gendarmes. Ce qui laisse encore une marge de progression pour les années suivantes, notamment du côté des gendarmes. Parmi les bénéficiaires, le ministre de l'Intérieur a principalement évoqué la création de la "Gendarmerie verte" ou encore de l'agence du numérique du ministère de l'Intérieur, qui regroupera plusieurs directions du ministère et dans laquelle, les gendarmes et leur expertise dans la cybersécurité devraient prendre une place majeure.

Les changements à venir dans les cinq années prochaines pour les gendarmes dans le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur.

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