Certes il n’y a pas de médaille à l’arrivée, mais leurs performances n’en restent pas moins remarquables. A Saint-Georges, aux États-Unis, les gendarmes n’ont pas fait de la figuration lors des championnats du Monde d’Ironman 70.3 qui avaient lieu le 29 octobre 2022. Quelques semaines après le titre de champion du monde militaire de l’adjudant Jérémy Beaudi en full Ironman, il s’en est même fallu de peu pour qu’un autre gendarme revienne médaillée de cette version 70.3 de l’Ironman avec 1,9 kilomètre de natation, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied.
Laurent Lambert manque le podium
Vice-champion du monde, dans sa catégorie à Nice en 2019, le colonel Laurent Lambert, commandant en second du Groupement blindé de gendarmerie mobile basé à Versailles Satory, termine à la quatrième place, au pied du podium chez les 45-49 ans. "C’était une course d’une grande densité. Les trois premiers de mon groupe d’âge ont été plus rapides que la catégorie 40-44 ans, c’est dire le niveau ! Je n’étais pas venu pour rester au pied du podium mais la première n’était pas jouable aujourd’hui", explique Laurent Lambert.
Un gendarme champion du monde militaire d’Ironman
Une première transition fatale au colonel Lambert
En réalité le colonel Lambert a rapidement anéanti ses chances de finir sur le podium après le passage en natation. En effet, malgré une bonne nage où il était au même niveau que le futur second et devant celui qui le privera, plus tard, d’une médaille de bronze, il a perdu 2 minutes 40 sur le groupe de tête au moment d’entamer l’épreuve de cyclisme. "La catastrophe. Je plonge dans la bonne file où se trouve mon vélo mais je ne le vois (trouve) pas. Il est là pourtant. Je fais des aller-retours. Panique".
Déjà titré à de nombreuses reprises, par le passé, dans les compétitions militaires mondiales, le leader de l’Association Sportive Triathlon Gendarmerie entame alors une remontée et double ensuite une pléiade de concurrents à vélo et l’épreuve finale de course à pied. Hélas, cela reste insuffisant pour accrocher une place sur le podium dans la catégorie 45-49 ans. Il finit l’épreuve en 4 heures et 12 minutes, et termine aussi à la 104ème place sur 3551 concurrents au classement général."Il y avait moyen de passer sous la barre des 4h10 et de se battre pour le podium. Comme je le dis, un Ironman ne se gagne pas en natation (départ vélo), en revanche, il peut se perdre. Cela a été mon cas", regrette-t-il enfin.
Un baptême du feu encourageant pour Nicolas Fontaine
Membre, tout comme Laurent Lambert, de l'Association Sportive Triathlon Gendarmerie, le maréchal des logis-chef Nicolas Fontaine a également participé à ces championnats du Monde. Pour sa première participation, le gendarme finit à une honorable 58ème place dans la catégorie 35-39 ans. Surtout, l’ancien espoir du cyclisme français a signé le 11ème temps, toutes catégories confondues, dans l’épreuve de vélo, qui est sa spécialité. A l’arrivée, il boucle cet Ironman en 4 heure et 32 minutes et termine à la 394ème place au classement général sur 3551.
Rendez-vous en 2023
Blessé au genou avant l’épreuve, Nicolas Fontaine n’a pas pu s’exprimer à 100%, notamment lors de l’épreuve de course à pied. Dans ces conditions, il se dit satisfait de sa performance. "Ce n’est pas mon meilleur temps, mais étant donné ma préparation, où je n’avais pas fait de course à pied depuis deux mois à cause de mon genou, je signe pour ce résultat. J’ai pris de l’expérience et maintenant, j’espère me qualifier pour l’année prochaine. J’espère viser le top 10 mondial de ma catégorie", explique-t-il.
Pour rappel, le gendarme Nicolas Fontaine fait l'objet d'un portrait dans le dernier numéro de L'Essor (n°571 – novembre 2022).
F.S.