Un gendarme d’Aire-sur-la-Lys a été condamné, le 6 décembre 2022, à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Saint-Omer. Le militaire a été reconnu coupable de harcèlement sexuel à l'encontre d'une femme croisée à la brigade. L’homme, qui est entré en Gendarmerie il y a quatorze ans, est également frappé d’une interdiction d’exercer sa fonction pour une durée de deux ans. Il était accusé d’avoir fait des propositions de rencontre à deux femmes rencontrées lors de son activité professionnelle.
Le téléphone professionnel du gendarme a parlé
Comme l’explique La Voix du Nord, une première plainte a été déposée, mi septembre 2022, contre ce gendarme de 36 ans. L’exploitation de son téléphone professionnel a permis de découvrir que le militaire avait échangé avec deux femmes qu’il avait reçues et aidées quelques jours auparavant à la brigade d’Aire-sur-la-Lys, située dans le département du Pas-de-Calais. Si les premiers messages sont restés courtois, très vite, ils ont été émaillés de sous-entendus puis de propositions de rendez-vous. Suite au dépôts des plaintes, le militaire s’était mis en arrêt maladie.
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Interdiction d'exercer son métier durant deux ans
Jugé le 6 décembre par le tribunal de Saint-Omer, ce militaire, qui travaille depuis quatre ans dans la brigade d’Aire-sur-la-Lys, a choisi de se passer d’un avocat pour assurer sa défense. A la barre, il a reconnu être l’auteur de ces messages et que ces actes n’étaient "pas dignes d’un gendarme". Il a également "mis en avant son fragile état psychologique", écrivent encore nos confrères.
Pour la procureure, Justine Accary, le militaire a dépassé les limites. "Ces femmes viennent pour chercher de l’aide auprès d’un représentant des forces de l’ordre et ne s’attendent pas à recevoir ce type de messages", a-t-elle notamment expliqué.
Reconnu coupable de harcèlement sexuel envers l’une des deux plaignantes, le militaire a finalement été condamné à six mois de prison avec sursis ainsi qu’à deux ans d’interdiction d’exercer sa fonction.