Il s'agit pour l'essentiel de chiens. 379 au total ont été saisis, ainsi que des animaux de ferme, une cinquantaine de volatiles et deux animaux exotiques appartenant à la catégorie des nouveaux animaux de compagnie (Nac). Tous étaient répartis sur six différents sites d'élevage suspectés de maltraitance animale, dans la régions des Hauts-de-France. L'opération, menée le 8 mars 2023, a mobilisé une centaine d'agents de l'Etat, principalement des directions départementales de protection des populations du Nord et de la Somme, d'une cinquantaine de gendarmes, parmi lesquels des équipes cynophiles et des spécialistes en nouvelles technologies, des vétérinaires locaux et de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) du ministère de l'Agriculture, ainsi que des membres de la Société de protection des animaux (SPA).
Les six sites d’élevages sont visés par une enquête pour "sévices graves ou actes de cruauté envers des animaux domestiques, apprivoisés ou captifs". Outre la contribution des gendarmes et personnels locaux, les investigations ont été confiées à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et la santé publique (Oclaesp), et notamment sa nouvelle division nationale dédiée à la lutte contre la maltraitance animale, officiellement lancée le 1er janvier 2023. L'Oclaesp, constitué de gendarmes et de policiers, est un des offices centraux rattachés à la Gendarmerie nationale.
L'enquête étendue à d'autres infractions
Après les premières investigations portant sur les faits de maltraitance, l'enquête a également été étendue aux infractions "de soustraction à l'établissement ou au paiement de l'impôt" et de "blanchiment". Les suspects encourent ainsi jusqu'à cinq ans de prison et 500.000 euros d'amende a précisé le procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe, Laurent Dumaine, dans un communiqué.
Soulignant "l'ampleur considérable" de l'opération menée par les différents services, le magistrat à indiqué avoir "fait de la lutte contre les infractions
de droit pénal environnemental, dont les infractions de maltraitance animale, l'une des priorités de sa politique pénale pour l'année 2023". D'ailleurs, les investigations ne s'arrêtent pas à cette opération et vont se poursuivre. Les animaux récupérés ont quant à eux été soumis à un contrôle vétérinaire avant d'être confiés à la SPA.
Gendarmerie et police renforcent leurs capacités de lutte contre les maltraitances animales