Un gendarme, affecté à la communauté de brigades d’Isbergues (Pas-de-Calais) a mortellement blessé un homme de 66 ans, lundi 31 juillet 2023. Le militaire aurait fait usage de son arme à feu face à cet homme qui les menaçait avec un sabre japonais, plus simplement appelé "katana". Les gendarmes intervenaient suite à une violente rixe lors d’un différend de voisinage.
L'utilisation du Taser n'a pas été suffisante
La Voix du Nord précise que les faits se sont déroulés aux alentours de 11h30, quand deux gendarmes sont appelés pour une rixe à Isbergues. Arrivés sur place, ils ont fait face à un homme armé d’un katana et qui se tenait sur le devant de sa maison. Énervé et menaçant, il aurait alors avancé vers les militaires qui ont, dans un premier temps, tenté de le maîtriser avec un pistolet à impulsion électrique (PIE) Taser ainsi que leur bâton de protection télescopique (BPT) de défense. Mais cela n’a pas été suffisant pour l’arrêter.
"Alors (que les gendarmes) se repliaient, l'homme aurait continué à les charger", a confié le procureur de Béthune Thierry Dran. L’un des militaires a alors dû faire usage de son arme à feu à deux reprises. Touché une première fois à la jambe, l’individu a continué à avancer avec son katana vers les gendarmes. Il a ensuite été stoppé par un second coup de feu au niveau de l’abdomen, qui l'a grièvement blessé.
Les gendarmes choqués et emmenés à l’hôpital
Rapidement, les pompiers de Lillers et Airs, accompagnés de l'équipe médicale du Smur d’Arras, sont intervenus. Les secours n’ont toutefois pas pu réanimer l'homme, en arrêt cardio-respiratoire. Il est décédé devant son jardin. Âgé de 66 ans, il vivait seul et était, selon nos confrères, connu "dans le voisinage pour des troubles".
Immédiatement après les faits, un officier du groupement de gendarmerie départementale du Pas-de-Calais, la procureure adjointe et la section de recherches de Lille se sont rendus sur place. L’identification criminelle de la Gendarmerie était également sur les lieux. Le gendarme, auteur des coups de feu, est âgé d’une trentaine d’années. Comme son jeune collègue, témoin de la scène, il était en état de choc et a été pris en charge par les pompiers et emmené au centre hospitalier de Beuvry.
A l'issue de sa prise en charge, le gendarme auteur des tirs a été placé en garde à vue "comme la procédure le prévoit", a indiqué le procureur. Deux enquêtes ont été ouvertes en flagrance. La première pour tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l'autorité publique et menaces sur le voisin, a été confiée à la Section de recherches (SR) de Lille. L'autre, pour violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, a été confiée à l'Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN).