Un gendarme a eu la main cassée lors d’une intervention, dans la nuit du 19 au 20 août 2023, à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier). Il s’est vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours. Lui et son camarade ont été agressés alors qu’ils intervenaient pour un tapage nocturne dans une habitation où se déroulait une fête privée.
Les gendarmes pris à partie par des fêtards
Comme l’explique La Montagne, les faits se sont déroulés vers 3 heures du matin quand les militaires, appelés pour tapage nocturne, ont été pris à partie par trois fêtards, "tous alcoolisés". Lors de cette "bousculade virile", au cours de laquelle des insultes ont également été proférées à l’encontre des gendarmes, l’un des militaires aurait été attrapé au niveau du cou pour être repoussé, tandis que le second aurait reçu des coups de pied. L'un des gendarmes a finalement eu la main cassée, lui entraînant une incapacité totale de travail (ITT) de 21 jours.
Parmi les fêtards impliqués, un viticulteur du pays saint-pourcinois aurait refusé que les gendarmes l’interpellent et se serait couché au sol, se laissant traîner par terre. Selon la présidente du tribunal de Cusset, Elsa Aussavy, son ami, un Parisien de 27 ans qui était en vacances dans la région, s’est alors assis sur le viticulteur pour empêcher les militaires de l’amener dans leur véhicule.
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Trois personnes placées sous contrôle judiciaire
Les trois protagonistes, parmi lesquels figure une conseillère municipale de Saint-Pourçain-sur-Sioule, ont été présentés en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Cusset le 22 août. Les prévenus sont poursuivis pour rébellion et violences aggravées. L'élue de la commune et le viticulteur sont aussi poursuivis pour outrage.
Lors de l’audience, la présidente s’est arrêtée sur le profil des accusés, tous insérés professionnellement avec un casier judiciaire vierge. Le procureur de la République, Éric Neveu, "particulièrement remonté" selon nos confrères, a qualifié les faits d'"extrêmement graves", allant jusqu'à évoquer un "comportement de racailles" de la part des trois prévenus. Des faits qui l'ont poussé à demander un placement en détention provisoire, alors que les avocats des prévenus demandaient un renvoi pour préparer leur défense. Un renvoi accepté par le tribunal. Si les prévenus ont pu échapper à la détention provisoire, ils ont néanmoins été placés sous contrôle judiciaire jusqu'à la prochaine audience, fixée le 30 novembre 2023.
