Un gendarme a tué ses trois enfants à son domicile à Vémars (Val-d'Oise) dimanche 29 octobre 2023, dans l'après-midi, avant de se suicider, a appris l'Agence France Presse (AFP) auprès du parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien.
Les quatre corps ont été trouvés par deux autres gendarmes. Les enfants, trois filles, étaient nées en 2013, 2016 et 2018, a précisé le parquet, qui évoque également "un contexte familial compliqué". La mère des trois filles, en état de choc, a été prise en charge par les secours, indique le parquet sans pouvoir préciser si elle se trouvait au domicile. Selon Le Parisien, le couple était en instance de divorce.
Le militaire était affecté à la brigade des transports aériens (BGTA) de l'aéroport Roissy. L'enquête a été confiée à la Section de recherches de Versailles (Yvelines) ainsi qu'à la Section de recherches des transports aériens.
Dans la petite commune du Val d'Oise, où étaient scolarisés les enfants, l'émotion est grande. Une stupeur et un choc qui frappent également les gendarmes logés sur place. De fait, la résidence dans laquelle s'est produit le drame, composée de maisonnettes et d’appartements, compte exclusivement des gendarmes et leurs familles. Environ 70 militaires de la Gendarmerie des transports aériens, majoritairement affectés aux unités œuvrant à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle y vivent.
D’après les informations parvenues à L’Essor, ce drame porte à au moins 17 le nombre de suicides de militaires de la Gendarmerie depuis le début de l’année 2023.
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Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne. La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.